Le gouvernement a donné une réponse à la question épineuse : quelle réforme sera entreprise au niveau des allocations familiales ? Au final, ce sera le plafond du quotient familial qui sera touché, passant de 2000 à 1500 euros.
Les ménages les plus modestes ont donc été épargnés par l'énième mesure visant à faire entrer plus d'argent dans les caisses de l'Etat. Le quotient familial voit son plafond passer de 2000 euros à 1500 euros. Mais, selon le gouvernement, seuls 12 % des ménages avec enfants sont concernés.
Une manière pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault de ne pas toucher au droit aux allocations familiales, très défendu par les associations. Car quel que soit le revenu du foyer, tout le monde à droit à des aides de l'Etat en cas de famille nombreuse.
Mais le quotient familial, voilà qui parle très peu aux Français. Si tous savent qu'il y en a un, très peu savent à quoi correspond le plafond. Donc très peu savent, en réalité, quel sera le véritable impact de cette réforme sur leur foyer, en termes d'impôts.
Actuellement, et jusqu'en 2014, date d'entrée en vigueur de la réforme, l'abattement par demi-part supplémentaire est de 2000 euros. La réforme va donc baisser cet abattement de 500 euros. Mais, concrètement, qu'est-ce que cela signifie ?
Les impôts sont calculés en fonction du nombre de personnes du foyer. Si un adulte compte pour une part, donc un couple marié pour deux parts, chaque enfant compte pour une demi-part supplémentaire. Le quotient familial est la somme maximale que l'on peut déduire par demi-part supplémentaire.
Ainsi, pour les impôts de 2012, si vous avez deux enfants vous avez pu déduire 4000 euros d'impôts. Dès l'application de cette réforme, vous ne pourrez plus déduire que 3000 euros. Mais, dans les faits, seuls les revenus les plus hauts et avec le moins d'enfants sont touchés, 1,3 million de ménages français selon le gouvernement.
L'impact réel sur les foyers ne sera connu que lors de la première déclaration d'impôts avec ce nouveau calcul, mais le gouvernement a déjà annoncé que dès 2014, 1 milliard d'euros de plus devraient atterrir dans les caisses.