La transformation digitale est une tendance mondiale ; elle repose sur une variété de technologies qui affectent, changent et défient chaque secteur. Les organisations qui veillent à ce que leurs équipes soit agiles, adaptables et engagées dans la transformation seront en mesure d'être plus compétitives dans l'économie digitale en constante évolution.
Le défi consistera à exploiter l'analyse des données, l'Internet des objets (IoT), l'intelligence artificielle (IA) et la blockchain - pour ne citer que quelques technologies transformatrices - dans le but d'améliorer les relations clients, les processus internes, les modèles économiques et les propositions de valeur. Le relevé commence avec le développement des compétences nécessaires.
Un impact positif sur l’emploi
Bon nombre de ces nouvelles technologies remplaceront certains des emplois d'aujourd'hui. L'IA est déjà plus efficace que les humains lorsqu'elle est appliquée à des tâches d'analyse complexes, par exemple l'identification de transactions frauduleuses par carte de crédit.
Beaucoup craignent que ces nouvelles technologies ne conduisent à un chômage de masse. Pourtant, en réalité, elles automatiseront des processus monotones, offrant aux gens la possibilité d’occuper des rôles plus qualifiés.
Une récente étude Dell prévoit que 85 % des emplois de 2030 n'existent même pas encore. Gartner a expliqué que 2020 sera une année charnière dans la dynamique de l'emploi liée à l'IA. Le cabinet d'analystes prévoit que, d'ici là, l'IA créera plus d'emplois qu'elle n'en éliminera.
L'approche de la transformation
Une étude récente menée conjointement par Fosway, Skillsoft et SumTotal a montré que seulement 11 % des entreprises possèdent toutes les compétences digitales nécessaires pour conduire leur transformation digitale et que plus de la moitié ont moins de la moitié des compétences nécessaires.
L'embauche de nouveaux candidats possédant les compétences requises pour réussir la transformation digitale n'est pas une stratégie efficace pour répondre aux besoins des entreprises. Les entreprises doivent plutôt développer les compétences de leurs collaborateurs actuels pour se préparer à ces changements ; ainsi, les emplois perdus à l’automatisation seront autant d’occasions de monter en compétences.
De nouvelles compétences pour de nouveaux rôles
Naturellement, il peut être difficile pour les collaborateurs de savoir quelles compétences ils devraient acquérir. Après tout, comment se préparer à un emploi qui n'existe peut-être même pas encore ? La bonne nouvelle est que, bien que nous ne connaissions pas exactement les emplois du futur, nous connaissons l'ensemble des compétences qui seront requises. Par exemple, selon les prévisions du Forum économique mondial, les data analysts seront parmi les professionnels les plus demandés au cours des prochaines années – avec une création de 700 000 nouveaux postes d’ici 2020 selon IBM.
Nous savons que les robots sont capables d'effectuer une variété de tâches avec une efficacité et une précision sans précédent, mais la programmation, le contrôle et la maintenance de ces robots resteront un rôle humain qualifié. Nous pouvons nous attendre à l'émergence de centaines de nouveaux rôles dans des domaines comme la programmation éthique, la conception de chatbots et la gestion interactive de l'expérience par l’intelligence artificielle.
L'apprentissage digital pour la transformation digitale
Les entreprises savent quelles sont les compétences de demain, mais aider les collaborateurs d'aujourd'hui à les maîtriser sera essentiel à leur succès à long terme. Cela préparera les collaborateurs aux rôles de demain tout en conduisant la transformation au sein de l'organisation.
Pour ce faire, la formation doit être spécifique, engageante et offrir des possibilités d'apprentissage "Just in time" tout en travaillant. Les outils d'apprentissage et de développement doivent offrir un contenu de curation, qui est fourni de la même manière intuitive et personnalisée que sur les médias sociaux et les plateformes de divertissement comme Netflix. Il ne s'agit pas de forcer les collaborateurs à suivre une formation ; il s'agit de leur donner la liberté et la possibilité d'apprendre ce qu'ils veulent, quand ils le veulent et comme ils le veulent.
La culture au détriment de la technologie
La réussite demande plus qu'une plateforme d'apprentissage. L'apprentissage en milieu de travail et le développement personnel doivent faire partie intégrante de la culture de l'organisation. Les collaborateurs doivent savoir qu'ils ont le soutien et l'encouragement nécessaires pour développer leurs compétences.
Au fond, la transformation digitale n'est pas une question de technologie : c’est une question humaine. Les entreprises prospères ne chercheront pas à rationaliser leurs processus et à alléger leurs services, elles se concentreront plutôt sur le perfectionnement de leurs collaborateurs et sur la montée en compétence des équipes.