D’Aristote à Juan Perón, la démocratie s’est perfectionnée. Mais certaines choses ne changent pas avec le temps.
Hier, nous avons vu que des siècles de progrès nous ont mené vers la démocratie et plus de liberté économique. Les gouvernements, pour soutenir ce progrès, auraient pu tout simplement le laisser se produire. Mais ça n’est pas la voie qu’ils ont choisie.
Avec quelles conséquences ? Les taux de croissance du PIB chutent. La production baisse, les libertés déclinent, l’idiotie progresse.
La population se fait plumer par ses propres dirigeants.
Et la colère augmente, alors que notre « démocratie consensuelle » devient plus démocratique et moins consensuelle.
Qu’est-ce qui cloche ?
Le fonctionnement de la démocratie
Aristote, le philosophe grec, a dit que « la démocratie dégénère inévitablement en despotisme ».
Juan Perón, un Argentin, a démontré qu’il avait raison : pas en renversant la démocratie, mais en la perfectionnant. Et surtout, Perón a montré qu’en pouvant berner toute la population une partie du temps… et certaines personnes tout le temps… cela suffisait.
Autrement dit, il a montré comment la démocratie fonctionne réellement : il a prouvé qu’en étant soutenu par un certain nombre de personnes tout le temps (probablement un tiers)… et toute la population une partie du temps (surtout en période électorale)… on n’avait pas besoin de s’inquiéter de ne pouvoir jamais duper tout à fait tout le monde en permanence.
Il suffisait d’avoir une majorité relative.
Et il l’a trouvée dans la vaste étendue de Buenos Aires… une foule urbaine prête à recevoir un leader. Soudoyez-les… mentez-leur… dupez-les… et ils vous rééliront.
L’avantage de l’élite
La démocratie n’est pas tant un échec qu’une escroquerie. Elle fonctionne. Mais seulement pour les gens qui la contrôlent. Elle prétend permettre « à tout le monde » de mener la danse.
Mais en fait, l’élite est toujours aux manettes… et elle use toujours de son pouvoir pour s’enrichir.
Voilà pourquoi elle ne peut sortir un Paul Volcker de son chapeau. Pas cette fois-ci.
Normalement, le marché actions représente environ 60% du PIB. Mais les politiques menées par la Fed, ces 33 dernières années, ont conduit les actions à leur niveau actuel, qui représente plus de deux fois le PIB.
Cette progression supplémentaire a expédié 30 000 Mds$ de richesse, environ, dans les poches de l’élite (les 10% les plus riches du pays).
Si l’on revenait à de l’argent honnête et à des taux d’intérêt fixés par le marché libre, ces 30 000 Mds$ seraient liquidés, les actions chuteraient à des niveaux normaux, soit environ le tiers des cours actuels.
Les taux d’intérêt augmenteraient à des niveaux normaux, également, et les taux d’emprunt immobilier se situeraient probablement aux alentours de 7 ou 8%.
Alors, à votre avis, que fera l’élite ?
Va-t-elle donner les pleins pouvoirs à un nouveau Paul Volcker, en renonçant à ses 30 000 Mds$ pour protéger l’économie ?
Ou bien va-t-elle continuer à plumer la population pour protéger son pactole ?
A suivre…
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