Ce système bancaire est une mascarade ! (2/2)

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Par Charles Sannat Modifié le 19 juillet 2012 à 13h11

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Pour Arnaud Montebourg: « le gouvernement a un vrai problème avec la stratégie de PSA »

Quelques heures avant de recevoir le patron du groupe, Philippe Varin, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg a déclaré sur France Inter: « Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot, l’alliance avec General Motors, le comportement de l’actionnaire. Où va PSA ? Où veulent-ils nous emmener ? Je vous rappelle qu’il y a trois ans, en 2009, 1 700 salariés à Rennes ont déjà perdu leur emploi. Si c’est pour recommencer dans trois ans, nous dirons non ».

Dans les âneries démagogiques de rigueur, il y a un mot clef très important et c’est la première fois qu’un politique l’évoque publiquement. Quel est l’intérêt de l’alliance entre PSA et GM?

Il se pourrait tout à fait, que le gouvernement sorte GM du capital du groupe PSA et rachète sa part de 7% en permettant à GM de sauver les meubles financièrement. L’Etat monterait donc au capital de PSA. Le marché iranien, qui est le deuxième en nombre de véhicules vendus par PSA, pourrait à nouveau s’ouvrir.

Mais les questions de fonds sur l’avenir, même du secteur automobile, restent taboues. Dans un marché européen en baisse de 25% en volume sur les 4 dernières années, il y a des surcapacités de production qui entraîneront inévitablement des licenciements et des fermetures d’usines.

Dans un pays où les radars sur la route poussent comme des champignons à la bonne saison, où l’essence augmente, où les PV pleuvent, où les pistes cyclables mordent sur les routes, la voiture n’est plus un plaisir mais une pompe à fric dont se détournent de plus en plus de gens, à commencer par les urbains qui disposent d’offres de transports publics de qualité.

Les voitures non polluantes, électriques, sans autonomie et à 50 000 euros l’unité qui ne peuvent pas être rechargées faute d’équipement et tout simplement de prise de courant dans les parkings, sont une illusion pour le moment en terme de volume. Cela ne pourra faire tourner des usines avec 200 000 salariés.

Alors que fait-on? On rapproche PSA de Renault pour obtenir un grand groupe de construction automobile à la française avec l’Etat au capital ? Pourquoi pas, car peut-il y avoir 2 grands constructeurs automobiles en France?

Angela Merkel donne quelques précisions

La chancelière, lors d’une interview à la télévision publique allemande ZDF, a déclaré: « Toutes les tentatives de dire soyons solidaires mais sans rien contrôler, sans aucune contrepartie, toutes ces tentatives n’auront aucune chance face à moi, face à l’Allemagne »,

Ou encore: « Le gouvernement espagnol est évidemment garant des aides dans le cadre du programme pour l’Espagne. Les Européens ne se sont absolument pas exprimés définitivement sur ce point ».

Ou encore: « Il faut une Europe plus contraignante pour que l’on ne puisse plus tout simplement s’affranchir de règlements décidés ensemble ».

Et enfin à propos de la Grèce: « Le respect des engagements est un bien très précieux ».

Mais on vous répète, quoiqu'un peu moins ces derniers jours, que le dernier sommet de la dernière chance nous avait sauvé pour de bon. C’est l’éternelle histoire entre le verre à moitié plein ou à moitié vide. Le problème c’est que personne ne veut voir que le verre est totalement vide.

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.