On a longtemps attendu le prpogramme d'Emmanuel Macron. Il est venu. Ce fut hier au tour d'un autre candidat à l'élection présidentielle, Benoît Hamon, de présenter le sien.
Taxer les robots, nationaliser certaines entreprises
Le candidat du Parti Socialiste a dévoilé hier ses principales propositions à la Maison de l’architecture. Benoît Hamon a expliqué que son projet de « futur désirable » s’est en partie inspiré de ceux de ses anciens adversaires de la primaire, notamment Arnaud Montebourg, Sylvia Pinel et Yannick Jadot.
Voici les idées fortes qu'il a défendues, en matière d'économie :
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“réserver la priorité au made in France”. Ainsi 50 % des marchés publics seront réservés aux petites et moyennes entreprises.
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une possible nationalisation temporaire d’entreprises dont l’activité est menacée ou dont un investisseur étranger souhaite prendre le contrôle en se passant de l’accord du gouvernement français
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taxer les robots (seulement dans les entreprises qui réduiront leurs effectifs), afin de permettre notamment de financer la reconversion des salariés impactés par l’automatisation des tâches.
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l'augmentation du smic (de 1 150 à 1 350 euros net) et des minimas sociaux
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arrêter la mise en circulation des véhicules diesel et sortir du nucléaire dans les 25 ans
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recruter 25 000 enseignants en 5 ans
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taxer les superprofits des banques
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verser des allocations familliales dès le 1er enfant
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légaliser le cannabis pour les majeurs
Un revenu moins universel
Quant à son projet phare, le revenu universel, la feuille de route a un peu évolué puisqu’il n’est plus destiné à tous les Français mais seulement aux bénéficiaires du RSA, aux étudiants, indépendants et salariés touchant moins de 1,9 SMIC. Coût de ce nouveau revenu universel : 35 milliards d’euros, financés par un bout du CICE, un bout du Pacte de responsabilité, et, nouveauté, par de la dette publique.
Benoit Hamon assume de creuser la dépense publique. C'”est pour la bonne cause”.