Le chemin de croix du groupe pétrolier, suite à la marée noire de 2010 dans le golfe du Mexique, atteint désormais un seuil particulièrement lourd.
La justice américain a validé mardi 29 janvier dernier, un accord entre BP et les autorités mexicaines par lequel le groupe pétrolier s'engage à verser une amende de 4,5 milliards de dollars. C'est une amende historique dans l'histoire des marées noires. BP paye, certes, mais fait également son mea culpa.
Le géant pétrolier reconnait sa culpabilité dans l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique, le 20 avril 2010. Lors de l'audience tenue à la Nouvelle-Orléans, le vice-président de BP Amérique Luke Keller n'a d'ailleurs pas manqué de présenter ses excuses auprès des familles des victimes de l'accident, ainsi que pour les dégradations environnementales que la marée noire a causées.
En contrepartie de cette politique du dos courbé, les autorités fédérales américaines abandonnent les poursuites pénales contre le groupe. Un moindre mal pour BP quand on sait que cette facture de 4,5 milliards de dollars réclamée par les autorités mexicaines s'additionne aux 7,8 milliards de dollars déjà versés aux victimes de la marée noire, pour un joli total de plus de 12 milliards.
Les démêlés judiciaires de BP ne s'arrêtent pas là pour autant. Le groupe comparaitra le 25 février prochain devant une autre juridiction de Louisiane pour un procès, au civil, qui pourrait lui coûter 18 milliards de dollars supplémentaires si la justice estime que la firme a été coupable de négligences dans cette affaire.