Recrutement : les collaborateurs ne sont pas intégrés assez tôt dans le processus (5/7)

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Par Alexandre Kolow Publié le 25 mai 2017 à 5h00
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Recrutement : les collaborateurs ne sont pas intégrés assez tôt dans le processus (5/7) - © Economie Matin
38 %38 % des entreprises se disent prêtes à embaucher un jeune diplômé.

Trop souvent, les entreprises embauchent un candidat sans avoir intégré au processus de recrutement les collaborateurs qui auront un lien direct avec cette nouvelle recrue.

Parfois, dans le meilleur des cas, il arrive que les collaborateurs soient intégrés au processus de recrutement mais qu’ils le soient « trop tard », c'est-à-dire, lorsqu’un premier écrémage a déjà eu lieu par la RH. Or, ne serait-il pas plus profitable de laisser aux opérationnels le soin de participer à la présélection lorsqu’on sait qu’une fois embauchée, c’est avec eux que la nouvelle recrue travaillera au quotidien ?

Une vision collégiale des profils des candidats dès la présélection apporterait différents angles de vue et améliorerait indéniablement la qualité de la prise de décision. De plus, qui d’autres que les futurs collègues de la nouvelle recrue, sont les mieux placés pour évaluer la capacité d’un candidat à intégrer les codes de l’équipe actuelle et à créer des synergies ?

Certes, ce n’est pas la mission d’un opérationnel de recruter et cette mission de recrutement est la fonction principale de la RH.

Cependant, n’oublions pas qu’un grand nombre de P.M.E n’ont pas de service RH et que c’est donc très souvent le P-DG qui se charge des recrutements. Il me semble donc judicieux, à la vue de l’agenda très chargé d’un P-DG de TPE ou de PME, que la délégation partielle du premier filtrage pourrait éviter d’alourdir un emploi du temps déjà très lourd.

De plus, même dans les entreprises dotées d’un service RH, il ne s’agirait en aucun cas pas de diminuer la fonction RH mais bien de la libérer d’une partie du travail de présélection afin de lui permettre de se consacrer plus amplement à la seconde étape ô combien importante, celle de l’évaluation des candidatures présélectionnées et de l’entretien.

Je suis persuadé qu’intégrer les opérationnels au processus de recrutement dès le premier jour n’est pas une perte de temps sur le long terme lorsqu’on sait qu’on rejoint une entreprise mais qu’on quitte un manager / des collègues. En clair, sélectionner une personne qui saura se fondre dans l’équipe est essentiel si l’on veut éviter les départs liés au management et aux collègues. En intégrant dès le premier jour les personnes les plus aptes à évaluer la capacité d’un candidat à s’intégrer à l’entreprise on fait donc un investissement de long terme et cela compense largement le temps consacré au recrutement et non pas aux opérations.

D’où la nécessité de revoir la forme et le fonds du CV de façon à permettre aux opérationnels limiter le temps nécessaire à l’évaluation des candidatures.

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Alexandre Kolow est co-fondateur de la plateforme de recrutement koalajob.com. Un site de recrutement qui met l'accent sur l’évolution de carrière et sur la mobilité européenne des talents. Il donne également des cours d'économie internationale en France et en Europe.