En Île-de-France, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans les grandes villes… Partout en France, les opérateurs des transports en commun se préparent à augmenter les prix des tickets.
Avec une facture d'électricité qui va augmenter de près de 1,7 milliard d'euros l'année prochaine, la SNCF pourrait ne pas avoir d'autre choix que d'augmenter le prix des billets. Clément Beaune, le ministre des Transports, a expliqué au Parisien que l'État ne pourra pas tout absorber. Il a ajouté : « On ne financera pas tout pour tout le monde ». Un message dirigé à la SNCF et à ses clients, mais aussi à tous les opérateurs des transports en commun qui cherchent actuellement les moyens pour compenser la flambée des coûts de l'énergie et de l'inflation. Les usagers risquent de passer à la caisse en 2023…
Coûts de l'énergie
Certaines collectivités n'ont pas attendu pour annoncer la hausse des prix. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, le prix du ticket est ainsi passé de 1,50 à 2,30 euros. Mais cela n'a rien à voir avec la crise énergétique, a soutenu Renaud Muselier, le président de la région : il se trouve que l'offre de transports s'est améliorée et que le service est meilleur… Difficile pourtant de ne pas voir dans cette forte augmentation une conséquence de la situation actuelle. En Île-de-France, il manquerait 950 millions d'euros dans les caisses pour 2023, selon des chiffres donnés par Europe 1.
Toutes les collectivités concernées
Dans ces conditions, le pass Navigo pourrait bien à son tour augmenter fortement. Actuellement fixé à 75 euros, le sésame francilien pour les transports en commun pourrait coûter 100 euros ! Néanmoins, le niveau de la hausse n'a pas encore été décidé, tout dépendra en fait du soutien de l'État, des collectivités, de la SNCF et de la RATP. Mais tous ces acteurs font eux aussi face à la hausse des prix de l'énergie… Ailleurs en France, les tarifs des transports en commun pourraient aussi augmenter, à Nantes, Bordeaux, Lyon, ou encore à Toulouse.