"Tout est bien qui finit bien", dit l'adage. C'est sûr... mais il aura tout de même fallu une grosse mobilisation générale en France pour que la crise du lait se termine. Après des journées entières de blocages et même une campagne de boycott des produits du groupe Lactalis, ce dernier a décidé de faire le petit effort qui lui était réclamé depuis le début.
Lactalis s'aligne sur ses concurrents, les éleveurs peuvent respirer
Il n'en aura finalement pas fallu de beaucoup pour faire plier le numéro 1 du secteur. La mauvaise image qu'il commençait à avoir auprès du public, alors que généralement celui-ci ne connaît pas le groupe mais uniquement ses marques, aura achevé la volonté de Lactalis de camper sur ses positions. Sans compter que même s'il n'avait aucun pouvoir d'imposer son avis, le gouvernement s'était explicitement rangé du côté des producteurs.
Éleveurs, gouvernement et consommateurs... tout le monde voulait donc que Lactalis plie et qu'il accorde aux producteurs ce qui lui était réclamé : un prix d'achat du lait suffisant pour que les fermes ne soient pas en déficit. C'est chose faite mardi 30 août 2016.
29 centimes le litre de lait et jusqu'à 30 centimes avant la fin de l'année
Avant la crise et les actions, Lactalis ne proposait que 25,7 centimes pour un litre de lait, soit 257 euros par tonne. Un prix estimé largement trop bas par les producteurs notamment car il était bien inférieur à celui de ses concurrents. Mais Lactalis captant 20 % de la production de lait, les éleveurs ne peuvent survivre sans le groupe.
Lactalis, toutefois, ne peut survivre sans les éleveurs : il fallait donc faire un compromis et au bout de trois négociations, c'est le géant qui a cédé. Désormais, en moyenne pour 2016, la tonne de lait sera achetée à 290 euros. 29 centimes le litre devrait également être la norme pour le futur. C'est le montant réclamé depuis le départ part les agriculteurs.
La FNSEA, contente de l'accord trouvé entre les deux parties, appelle à cesser le mouvement de protestation.