Le prix du baril de pétrole chute sous les 100 dollars

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 6 juillet 2022 à 8h49
Petrole Prix Negatifs 1
2,68%Les craintes d'une récession ont fait chuter le CAC40 de 2,68% le 5 juillet 2022.

C’est une bonne nouvelle pour les automobilistes, qui cache en réalité une très mauvaise nouvelle pour le monde entier : le prix du baril de pétrole s’est écroulé en Bourse le 5 juillet 2022. Il est tombé sous la barre symbolique des 100 dollars, avant de légèrement reprendre des couleurs. Mais la raison sous-jacente est une véritable menace.

Le WTI à 99,24 dollars, le Brent s’écroule également

Il faut remonter à mai 2022 pour retrouver un prix similaire pour le baril de pétrole américain, le WTI : le 5 juillet 2022, il a chuté de 8,48% en Bourse, franchissant à la baisse le seuil psychologique des 100 dollars et affichant à son plus bas 99,24 dollars le baril. Forcément, le pétrole de la Mer du Nord, le Brent, a chuté également dans la foulée.

La chute du Brent a même été plus brutale : 9,05%. Insuffisant pour lui faire franchir la barre des 100 dollars, mais assez pour qu’il affiche moins de 102 dollars. Or, à l’ouverture de la Bourse de Paris le 5 juillet 2022 ce même baril valait 113,17 dollars, soit plus de 10 dollars de plus l’unité.

Depuis, le cours s’est repris : avant l’ouverture de la Bourse parisienne, le 6 juillet 2022, le Brent affiche un prix de 104,12 dollars, et 100,24 dollars pour le WTI.

Les craintes d’une forte récession de l’économie

Les automobilistes devront patienter quelques jours ou semaines avant que l’effet de ce mini-krach boursier se fasse sentir sur le prix des carburants à la pompe. Et s’ils exulteront probablement de payer leur plein moins cher, il n’y a en réalité pas de quoi se réjouir.

Si le prix du baril a fortement chuté, c’est à cause des craintes pour l’économie mondiale. La Bourse s’inquiète d’une forte récession qui pourrait frapper les principaux consommateurs de pétrole brut, notamment les États-Unis et l’Union européenne, en 2022. Or, jusqu’au début de l’année 2022, le monde espérait que la relance économique post-Covid-19, qui a conduite à des records de croissance en 2021, allait se poursuivre bien que ralentir.

La situation a fortement changé, notamment à cause de la Russie et de son attaque contre l’Ukraine. Désormais, une année 2022 qui se terminerait par de la croissance est tout sauf acquise...

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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