La société qui tient les rênes des loteries françaises comme le Loto ou encore des tickets à gratter pourrait se privatiser un peu plus d'après un entretien que son PDG, Christophe Blanchard-Dignac, a donné au journal Le Monde. Une manière, pour le gouvernement, de trouver un peu d'argent... sans toutefois céder la propriété du groupe.
La Française des Jeu : un monopole
La Française des Jeux, en tant que société publique, détient le monopole de certains jeux d'argent : les loteries, avec le Loto et Euromillions / My Million (mais cette loterie est européenne) ainsi que les jeux à gratter. De fait, elle ne subit pas la concurrence.
C'est ainsi qu'en 2013 le chiffre d'affaires du groupe a pu s'établir à 12,35 milliards d'euros, en hausse de 1,8%. Avec la crise, les joueurs comptent encore plus sur les jeux d'argent pour s'en sortir à la fin du mois.
Avec de tels arguments, le groupe pourrait facilement intéresser de nouveaux investisseurs... raison pour laquelle l'Etat pour céder une partie de son capital.
Rester au-dessus de 50% du capital
L'Etat détient actuellement 72% du capital de la Française des Jeux. Actionnaire majoritaire, il en tient donc également les rênes et c'est normal étant donné le côté monopolistique du groupe ainsi que la teneur de son marché.
Pour l'Etat, il est primordial de rester au-dessus des 50% de capital, faute de quoi il perdrait son statut d'actionnaire majoritaire et donc l'emprise qu'il a sur le groupe. Mais entre 72% et 50% il y a de la marge. Et c'est de cette marge qu'il pourrait se défaire.
Une marge de 20% qui a une forte valeur, estime le PDG de la FDJ : entre 300 et 400 millions d'euros. De l'argent qui pourrait être réinvesti.