Ouverture des magasins le soir : les syndicats toujours aux aguets

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Par Rédaction Modifié le 8 janvier 2014 à 9h37

Les syndicats continuent leur lutte acharnée contre l’ouverture des magasins en France après 21 heures malgré les vives réactions et les contestations de la part des employés des magasins concernés et les craintes des hommes politiques et des patrons sur l’emploi.

Si cela continue, il sera impossible d’acheter quoique ce soit en France après 21 heures.

Les syndicats sont contre l’ouverture après 21 heures, les salariés sont pour

La question du travail le soir pose un problème sérieux autant à la législation en vigueur, qui interdit l’ouverture des magasins après 21 heures sauf si elle est justifiée par la nécessité du maintien de l’activité économique, qu’à la cohérence entre la volonté des syndicats et celle des salariés.

En effet, dans l’affaire du magasin Sephora des Champs-Elysées, l’intersyndicale Clic-P avait obtenu par le tribunal la condamnation du magasin à fermer ses portes à 21 heures au lieu de minuit. Une décision très contestée par les salariés qui avaient eux-mêmes fait un recours au tribunal pour demander l’annulation de la décision de la cour d’appel de Paris.

Or, on est en droit de se demander pourquoi il faut condamner un magasin à fermer si le travail le soir est demandé par les salariés eux-mêmes et n’est pas imposé par la direction (et donc n’est pas subi).

Les syndicats toujours sur le pied de guerre

Mais peu importe la volonté des salariés, les syndicats sont toujours sur le pied de guerre en ce début d’année 2014. L’intersyndicale Clic-P continue sa lutte contre le travail le soir et a déjà frappé un nouveau coup : le magasin Printemps Haussman, à Paris, qui ouvre ses portes jusqu’à 22 heures le jeudi, a rendez-vous avec le tribunal administratif de Paris le 23 janvier 2014.

Clic-P demande, comme il l’avait demandé pour le Sephora des Champs-Elysées, l’obligation de la fermeture à 21 heures, conformément à la législation en vigueur.

De même, un premier hypermarché Carrefour (Carrefour Villiers-en-Bière, en Seine-et-Marne) a été assigné en justice en le 25 décembre 2013 pour les mêmes raisons tandis que de nombreuses enseignes comme Monoprix ou Apple ont dû se mettre en conformité avec la loi sous peine de payer de lourdes amendes.

Un impact sur le chiffre d’affaires et sur l’emploi

Mais le problème est que l’interdiction d’ouvrir le soir aura un impact sur le chiffre d’affaires des magasins en question, notamment dans le cadre des dépenses réalisées par les touristes. Mais aussi par les habitants qui, dans les grandes villes, sortent des bureaux tard et n’ont donc pas moyen de se rendre dans les magasins durant la journée.

Un impact sur le chiffre d’affaires aura, de manière évidente, un impact sur l’emploi alors que le gouvernement espère inverser la courbe du chômage (repartie à la hausse en novembre avec 17 800 chômeurs de catégorie A en plus).

Sans compter que l’impact sur la consommation sera également important, entraînant par là un impact sur la reprise économique tant attendue en France.

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