Rentrée : tout va très bien, madame la Marquise

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 18 août 2014 à 16h14

Ca sert à ça, les vacances. Oublier les ennuis. Les emmerdes dirait le chanteur. Consciemment ou inconsciemment, on espère qu'un certain nombre d'entre eux auront disparu d'eux-mêmes à la rentrée. Ou que l'on sera mieux armé pour les surmonter. Mauvaise nouvelle : sur le plan économique, la rentrée 2014 sera très, très rock-n'roll.

Cet été, pendant qu'une majorité de français - ceux qui peuvent encore - était à la plage, à la montagne ou à l'étranger, une déferlante de mauvaises nouvelles s'est abattue sur la France. Le chômage ? Il n'en finit pas d'augmenter, malgré les promesses de l'an dernier, renouvelées à Noël, renouvelées en début d'année, renouvelées au premier trimestre... La croissance ? Elle est là, devant nous, nous assurait encore François Hollande lors de l'interview présidentielle du 14 juillet.

Si vous avez raté le début...

Bim : la veille du 15 août, on apprenait que le gouvernement, qui tenait jusqu'ici mordicus à son 1 % de croissance pour 2014, alors que les économistes sérieux prévoyaient au mieux 0,7 %, révisait ses prévisions à... 0,5 %. Pas de bol, le budget 2014 est bâti sur une prévision de 1 %, ce qui veut dire que les recettes - taxes et impôts - ne seront pas au rendez-vous. Curieusement, en début d'année, la Cour des Comptes- présidée par le socialiste Didier Migaud- avait justement critiqué le budget du gouvernement Ayrault devenu Valls, le jugeant basé sur des prévisions par trop optimistes...

Et le déficit ? Ah oui, là, c'est vraiment, vraiment la cata. Promis, juré, craché, le gouvernement devait faire passer le déficit sous la barre des 3% du PIB fin 2014. Enfin, non, pardon, finalement, fin 2015. Manifestement, c'est raté : l'année 2014, qui devait finir sous la barre des 3%, enfin, non, finalement, à - 3,5 %, s'oriente tranquillement vers les 4,1, 4,2 %... certains analystes envisagent même -4,4 % ! Impossible dans ces conditions de tenir les engagements pour 2015, à savoir donc passer sous les 3% de déficit, alors même que Paris avait promis juré que l'année de sursis réclamée suffirait à revenir dans le rang.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).