Le secteur de la presse quotidienne est en plein bouleversement. Le gratuit Metro va ainsi cesser de paraître (TF1 n’ayant plus moyens d’en supporter les pertes), et dans un autre domaine, le Parisien devrait changer de mains.
Le groupe LVMH, spécialisé dans le luxe, serait rentré en négociations exclusives avec le groupe Amaury, propriétaire des quotidiens jumeaux Le Parisien et Aujourd’hui en France. Deux titres phare très connus, appréciés des lecteurs… et des annonceurs. Autant dire que Bernard Arnault, le patron de LVMH, joue une grosse carte dans le jeu en recomposition de la presse quotidienne.
Un poids lourd dans les kiosques
Le groupe détient également Les Echos, le quotidien économique haut de gamme. Le Parisien/Aujourd’hui en France a un lectorat plus large, mais touche aussi bien les catégories populaires que les CSP+. La Correspondance de la Presse, qui révèle l’affaire, explique que l’ensemble des deux entités représentent 335 millions d’euros de chiffres d’affaires, tandis que l’audience cumulée des sites internet compte pour 10 millions de visiteurs uniques.
Un paysage chamboulé
Un poids lourd conséquent et une force de frappe considérable, donc — sur le web, Les Echos et Le Parisien font mieux que Le Monde et Le Figaro. D’après les dernières indiscrétions, LVMH pourrait mettre 50 millions d’euros sur la table pour acquérir le fleuron d’Amaury, qui était aussi convoité par Bolloré, Axel Springer ou encore le belge Rossel.
Tout cela arrive alors que le paysage de la presse a beaucoup changé ces derniers temps, avec des mouvements capitalistiques à Libé et L’Express Roularta (repris par Patrick Drahi), au Monde et au Nouvel Obs.