Présidentielle US : l’argent divise les candidats

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Par JOL Press Modifié le 18 juillet 2012 à 13h01

S’il y a bien un thème qui passionne l’électorat américain, c’est l’argent : qui en a, qui n’en a pas, et comment les gens réussissent à en gagner. Dans la course à la présidentielle de cette année, l’argent pourrait bien devenir le facteur déterminant du résultat.

Si c’était le cas, ce ne serait pas une bonne nouvelle pour le candidat démocrate, Barack Obama. Le brillant leveur de fonds de 2008 avait pu refuser l’argent des plus grands contribuables pour sa campagne grâce à l’afflux de donations de la part de la classe moyenne. Mais il est désormais coincé dans une lutte avec un opposant qui a fait de l’argent le pilier principal de sa campagne pour la Maison Blanche.

Mitt Romney, le candidat républicain pour qui la nomination n’était pas jouée d’avance, est un homme très riche – l’un des plus riches candidats à la présidence que les Etats-Unis ont connu dans leur histoire. Il clame sa réussite haut et fort, disant qu’en effet, sa capacité à créer de l’argent lui apporte un atout considérable pour diriger le pays.

On a beaucoup parlé récemment de « Citizens United », la décision de la Cour Suprême fièrement revendiquée – certains diraient tristement célèbre – qui a levé toute limite et régulation sur les dépenses de campagne.

Ceux qui sont pour ou contre la décision se divisent presque parfaitement selon l’appartenance politique. Les Républicains ont tendance à être en faveur de Citizens United, qui permet aux riches patrons des entreprises de leur verser des montants illimités d’argent. Les Démocrates, qui se reposent plus sur des petits donateurs et des campagnes de porte-à-porte, y sont généralement opposés.

La campagne de Romney lève actuellement plus de fonds que celle d’Obama : en juin, le candidat républicain a reçu 106 millions de dollars, contre 71 millions pour Obama. Mais ce n’est que la face visible de l’iceberg. Les « Super PACs », comités d’action politique, sont les véritables pourvoyeurs d’argent des candidats. Et selon certaines estimations, les Super PACs des Républicains dépassent ceux des Démocrates avec un ratio d’au moins 1 à 8.

Selon le Centre pour des Politiques Réactives, qui abrite un groupe de recherche dédié à la traque des finances de campagne, les Super PACs conservateurs ont dépensé bien plus que 109 millions de dollars, contre « seulement » 23 millions de dollars pour les libéraux. La vaste majorité de l’argent venant des Super PACs va aux publicités détractrices qui saturent les ondes radio et usent la patience des électeurs.

Cela prendra certainement beaucoup d’années, et de campagnes, pour que des limites rationnelles soient finalement imposées sur la finance de la politique américaine. En attendant, préparez-vous à la pire, et à la plus chère campagne de l’histoire.

Par Jean Mackenzie

Global Post / Adaptation Annabelle Laferrère - JOL Press

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