Angela Merkel et François Hollande veulent un Président à temps plein de l’Eurogroupe

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Par Laure De Charette Modifié le 31 mai 2013 à 2h59

Pour une fois qu'ils sont d'accord ! François Hollande et Angela Merkel ont présenté hier lors d'une conférence de presse leurs propositions pour sortir l'Europe du marasme économique dans lequel elle se trouve, en vue du Conseil européen qui doit avoir lieu les 27 et 28 juin prochain. Rien de bien nouveau sous la lune, si ce n'est que l'idée de créer un poste à tems plein de Président de l'Eurogroupe, cette réunion mensuelle (et informelle) des ministres des Finances des États membres de la zone euro, fait son chemin. La chancelière allemande aussi est pour !

L'objectif est de renforcer la gouvernance économique de l'Europe et de faire mieux converger les économies. « Sur la gouvernance économique, il y a d'abord des objectifs que nous pouvons porter, l'harmonisation fiscale, la convergence des systèmes fiscaux, mais également donner une dimension sociale, a ainsi déclaré François Hollande. Enfin, sur l'organisation de cette gouvernance économique nous sommes d'accord pour qu'il y ait plus de sommets de la zone euro avec un président à temps plein de l'Eurogroupe ».

Actuellement, la direction de l'Eurogroupe est assurée par un ministre des Finances déjà en exercice dans son pays. Il est élu pour un mandat de 2,5 ans, en parallèle donc de ses fonctions nationales. C'est en ce moment le ministre néerlandais des Finances qui s'en charge. Le chef de l'Etat avait déjà évoqué cette idée lors de sa conférence de presse mi mai, reprenant alors à son compte une idée déjà évoquée par Nicolas Sarkozy.

Les missions de ce nouvel homme fort de l'Europe seraient de doper l'emploi, la recherche et l'industrie. Encore faudrait-il trouver le candidat idéal, si possible doté de davantage de charisme que le belge Herman Van Rompuy, actuel président du Conseil européen...

Par ailleurs, Angela Merkel a tenu à rappeler que la compétitivité est essentielle. En Allemagne, « nous n'avons jamais eu autant de personnes qui ont un emploi ». Et à ceux qui jugent que les salaires n'y sont pas assez élevés, elle répond que « si l'Allemagne avait des salaires plus élevés, les exportations baisseraient et le chômage augmenterait de nouveau ». La France en sait quelque chose !

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.