D’après Le Figaro, c’est du jamais-vu en France depuis la Seconde Guerre mondiale. L’hexagone est menacé par une pénurie de beurre. Pourquoi ?
La demande de beurre explose...
Peut-être ne l’avez-vous pas encore remarqué : sur les étals des supermarchés, le beurre se fait de plus en plus rare. Et pour cause : l’offre de beurre ne suffit pas à répondre à une demande qui explose !
Depuis fin 2016, le prix du beurre est en hausse, après plusieurs années de tendance à la baisse. Les raisons de cette augmentation sont simples : d’un côté, la demande de beurre est en hausse. La consommation de beurre a progressé de 7 % dans le monde en quatre ans, essentiellement pour deux raisons, comme l’explique le site Produits-laitiers.com.
Un, la réhabilitation scientifique de la matière grasse laitière a remis en lumière les atouts nutritionnels du beurre, longtemps décrié. Les cuisiniers professionnels et amateurs, rassurés par ces études, ont donc remis à l’honneur le beurre, produit phare de la gastronomie française. Deux, au cours des dernières années, la demande de beurre a fortement augmenté, notamment de la part de nouveaux marchés comme l’Asie. Cette accélération concerne également la crème et le fromage, dont la fabrication utilise à la fois les protéines et les lipides du lait, réduisant les disponibilités de matière grasse laitière pour fabriquer du beurre.
... et la production de beurre s'effondre
Et de l’autre côté, la production laitière européenne a baissé à partir de l’été 2016. Face à la crise traversée par le secteur laitier, les éleveurs français et européens, encouragés par l’Union européenne, ont en effet diminué leur production de lait. Cette baisse a été accentuée, à partir de l’été 2016, par une récolte fourragère médiocre, des conditions climatiques défavorables et des problèmes de trésorerie qui ont poussé certains éleveurs à arrêter leur activité.
Résultat, le cours du beurre a flambé : le prix de la tonne de beurre en vrac est passé de 2 500 à près de 7 000 euros, soit 180 % de hausse, entre mars 2016 et septembre 2017, d’après Le Figaro.
Si bien que la situation reste très tendue. Les industriels et les artisans boulangers redoutent un manque de matière première depuis janvier. L’occasion pour nous, consommateurs, de manger moins gras ?!