Savez-vous ce qui part, en moyenne, en impôts, taxes et cotisations sociales diverses quand vous gagnez un euro, à partir d’un certain seuil de rémunération... ?
Jusqu'à 73 %
Ce chiffre, que l’on appelle le taux marginal effectif de prélèvement, est de 57 %. Mais il s’agit là d’une moyenne. Car en réalité, il va de 44 à 73 % pour quatre Français sur cinq.
L’Insee a mesuré l’incitation au travail par le biais du taux marginal effectif de prélèvements. Pour un Français sur deux, ce taux est supérieur à 57 %.
Pour eux, lorsqu’ils gagnent 1 euro, ils reversent entre 44 et 73 centimes à l’Etat et aux caisses de prestations sociales en tout genre…
Travailler plus pour gagner moins ?
Le taux est élevé car en contrepartie, le système socio-fiscal est globalement redistributif.
Mais évidemment, cela pose un problème : c’est décourageant. Travailler plus pour payer plus d’impôts et de taxes, cela ne donne pas envie de se lever plus tôt le matin. Et cela rejoint l’idée que si sa rémunération augmente, une bonne partie sera absorbée par les impôts.
« Un taux marginal d’imposition élevé peut conduire les individus à réduire leur temps de travail, à limiter leurs efforts pour obtenir une promotion ou développer une activité libérale ou entrepreneuriale, ou même à sortir du marché du travail », soulignent les auteurs de l’étude.
Reste qu’une augmentation de salaire ou la reprise d’une activité peut procurer des avantages sur le long terme, que ce soit pour la retraite, d’éventuelles allocations chômage ou même l’employabilité.