Le port du masque s’est généralisé afin de lutter contre le coronavirus. Un geste barrière indispensable mais qui est particulièrement difficile à supporter pour les personnes malentendantes ou souffrant de surdité. Explications.
Le masque freine la communication des sourds et des malentendants
Pour lutter contre la propagation du Covid-19, les Français doivent porter un masque de protection lors de diverses situations. Il est notamment obligatoire dans les transports en commun, les établissements scolaires (pour les enseignants et les collégiens), les salons de coiffure, certains commerces et administrations. Une contrainte pour la population et tout spécialement pour les 500.000 personnes atteintes de surdité en France et plus de 5 millions de malentendants.
Il est impossible pour un sourd de pratiquer la lecture labiale quand son interlocuteur lui parle avec un masque. Pourtant, lire sur les lèvres est essentiel pour pouvoir participer à une conversation et peut représenter jusqu'à 80% de la compréhension. Selon plusieurs associations, le port du masque est un réel facteur d’exclusion pour les personnes atteintes de handicap auditif mais aussi cognitif. Par ailleurs, il peut créer des situations particulièrement anxiogènes ou stressantes.
Quel équipement alternatif ?
Mais ce n’est pas là le seul problème que posent les masques. Pour les personnes qui portent des prothèses auditives, il est très difficile de le positionner. Même si les élastiques ne passent pas derrière les oreilles mais autour du crâne, les appareils risquent de tomber.
Une des solutions envisagées est le masque à fenêtre avec du plastique transparent au niveau de la bouche. Un équipement alternatif qui n’est pas « miraculeux » mais déjà mieux que le masque classique qui ne laisse rien voir. À l’heure actuelle, plusieurs prototypes sont en cours de test. En attendant leur homologation, la visière longue reste une solution alternative.