Un documentaire, réalisé semblerait-il en 2018, a été diffusé cette semaine sur Arte : « La face cachée des énergies vertes ». Il montre que les sources d'énergie dites « propres », comme l'éolien et le photovoltaïque, ne le sont pas autant que leurs promoteurs veulent bien le dire.
Elles utilisent de grandes quantités de métaux rares, dont l'extraction requiert des travaux énormes, entraînant des dommages environnementaux quasiment irréversibles. Elles augmentent aussi fortement la demande de cuivre, métal dont la production à grande échelle consomme beaucoup d'énergie et dénature de vastes étendues.
On ne peut évidemment prendre pour argent comptant ni la thèse soutenue par ce film, ni la vulgate écologiste proclamée à son de trompes par des hommes d'affaires qui ont misé sur l'écologie pour s'enrichir et des hommes politiques qui s'en servent pour se faire élire. La question est importante, trop importante pour être tranchée au seul moyen d'images percutantes de sites naturels dévastés. Ce documentaire pose une question de grande importance, une question qui doit absolument être étudiée sérieusement ; il n'apporte pas une preuve décisive, car les images, comme les discours, peuvent ne montrer qu'une partie de la réalité.
La face cachée des énergies vertes devrait donc déclencher une étude de grande envergure, réalisée avec des moyens d'investigation conséquents, et mobilisant des compétences assez variées, dont évidemment celles d'économistes. Jusqu'à plus ample informé, ayons de l'esprit critique aussi bien pour la thèse défendue dans leur documentaire par Jean-Louis Perez et Guillaume Pitron que pour le discours écolo véhiculé par les supplétifs bécassons de grands intérêts financiers que sont nombre de nos édiles. La question doit être tranchée grâce à des investigations réalisées dans les règles de l'art par des équipes pluridisciplinaires respectant une stricte déontologie.
Ce ne sera pas chose facile. Nos hommes politiques, capables de donner forme de loi à des idées aussi grotesques que cotiser en répartition pour préparer nos futures retraites, ne sont probablement pas nombreux à posséder le bon sens requis pour lancer une telle étude, susceptible de bouleverser les idées reçues, et pour déconstruire bien des discours « politiquement corrects », pour s'occuper de la réalité plutôt que des fictions à la mode. Mais parfois, comme l'a montré Charles de Gaulle au moment où l'armée française, formatée par les idées « politiquement correctes » de l'époque, s'est effondrée devant l'envahisseur, quelques hommes capables de penser par eux-mêmes et de ne pas se résigner peuvent finir par renverser les situations les plus désespérées. Face à la « bouillie pour les chats » qu'est la doxa environnementale actuelle, que se lèvent donc quelques « compagnons de la Libération » !