Dans la première hypothèse, que pourrait faire la France ?
La France pourrait mettre en place des projets de fourniture d’énergie renouvelable. L’énergie fossile va coûter de plus en plus cher, donc il convient de mettre en place les futures centres de production des énergies renouvelables. Cette forme d’énergie nécessite également des techniques de consommation différente tant dans le domaine du transport, que dans le domaine du chauffage ou de la production des biens.
Il conviendrait donc de mettre en place des moyens pour créer de l’envie de consommer différemment et donc d’exploiter plus efficacement ces énergies. Transport collectif dans les grandes et moyennes villes plus adapté à leur développement. Le Grand Paris est un projet qu’il faudrait généraliser sur toutes les villes de plus de 50 000 habitants par exemple.
L’état pourrait également financer une joint venture entre la SNCF et Renault pour que les voitures électriques dont l’autonomie n’est pas suffisante soient transportées dans le cadre du forfait batterie de 100 Euros + un éventuel surcout dans le cadre des Trains Auto… On peut imaginer des investissements pour renforcer un dispositif de Crédit Impot Recherche. Il faudrait que ce système soit contrôlé de façon à interdire tout effet d’aubaine pour les entreprises. Les résultats seraient obligatoirement plus spectaculaires si l'on les compare à aujourd'hui !
L’Etat pourrait payer des cabinets financiers ou d’audit pour auditer sa gestion et faire la mise en place des modifications indiquées. La rémunération des cabinets serait proportionnelle à l’obtention des résultats d’économie réalisée à iso-service rendu. On peut imaginer que des experts étudient la refonte de notre système fiscal qui en arrive à cette situation paradoxale que, du fait des niches fiscales existantes, certains impôts coutent à l’état… Et bien sur, avec obligation de résultat.
On pourrait aussi imaginer le lancement d’un chantier de logement à l’échelle du pays pour assurer que les Français soient décemment logés. Tant qu’à faire, ces logement pourraient être construits sur la base des logements passifs.
Ou bien que l’état investisse dans la formation d’une partie du corps enseignant afin de lui permettre de quitter l’éducation nationale et changer de métier, puisque le nombre d’élèves diminuent. Bref, beaucoup de choses pourraient être faites. Voilà à quoi pourrait servir tout cet argent pour la France. Mais rappelons que dans cette hypothèse, il ne s’agirait en fait que de deux ou trois dizaines de milliards car les autres pays européens doivent aussi recevoir leur quotte part… Et donc, les arbitrages seraient douloureux. Une remarque en passant, les arbitrages doivent intégrer la notion de durabilité de la dépense. La prime à la casse, par exemple, n’a fait que reporter la problématique des constructeurs automobiles…
La réunion de pays autour d’idées communes est aussi une des alternatives d’attribution d’une partie des 120 milliards. Il faut noter que dans ce mode de gestion de projets communs, une conséquence politique non négligeable est induite : la concrétisation de la dimension fédérale de la construction Européenne.L’Allemagne, nous vous l’annonçons à l’avance défendra cette solution… Au-delà de ce simple aspect, condamné que nous sommes à partager un avenir commun, du fait de l’Euro, cela renforcerait la vision Européenne de chacun, le sentiment de partager plus et ouvrirait des perspectives autres de croissance et de développement commun.
Dans ce cas, les projets pourraient être l’élaboration de Lignes à Grandes vitesses ferroviaires entre grandes cités Européennes, le déploiement de sites de production d’électricité écologique aux meilleurs endroits et la mise en place d’un réseau électrique en continu permettant de distribuer partout l’énergie, l’approfondissement de la recherche de technique de supra conduction à température ambiante, la remise en place d’une électronique ou d’une informatique Européenne, le développement des bio technologies par la modification génétique, la mise en place de filières de nano technologies. Bref des projets avec des assiettes de réalisation plus larges.
Cette deuxième possibilité implique également d’avoir des assiettes d’impôts communes et des modalités sociales identiques. Cela retirerait effectivement beaucoup de « souveraineté » à chacun des pays.
Avec le concours de Jean-Paul Gomez