Comme prévu par les conjoncturistes sérieux, l'INSEE a confirmé que la croissance en France était à l'arrêt depuis le début de l'année.
Alors que nos principaux concurrents comme l'Allemagne ou l'Angleterre ont connu ou connaissent des croissances de l'ordre de 2%, l'hexagone se traîne en queue de peloton.
Il s'agit d'une sanction terrible pour un Président qui déclarait il y a encore six mois que la croissance « était là » et que « l'inversion de la courbe du chômage était engagée ».
En réalité, l'économie française se trouve désormais à l'arrêt ce qui signifie :
Une augmentation prévisible du chômage dans les six prochains mois, le traitement social des demandeurs d'emploi ayant totalement échoué ;
Un non-respect des engagements de la France en matière de déficits et de réductions des dépenses publiques. On peut d'ores et déjà prévoir que le déficit en 2014 dépassera les 4% du PIB, ce qui va provoquer la poursuite de nos besoins d'emprunt : la France sera bien le premier emprunteur européen en 2014 ;
Enfin, une nouvelle hémorragie d'entreprises qui après six années sans croissance voient leur trésorerie asséchée et leur taux de marge atteindre des niveaux historiquement bas.
François Hollande ne peut se réfugier derrière aucun prétexte : ni l'héritage, ni la conjoncture internationale, ni son ennemi la finance. Il est l'unique responsable d'une situation qui s'est profondément dégradée en deux ans par des choix économiques erronés et un optimisme béat.
La hausse massive des prélèvements sur des agents économiques déjà fragilisés demeure l'erreur initiale la plus flagrante de ce quinquennat. Face à des ménages dont le pouvoir d'achat n'a cessé de se réduire ; face à des entreprises dont la capacité d'investissement a été largement remise en cause, seule une politique économique fondée sur la réduction des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires pouvait nous redonner de l'oxygène. L'option choisie par pure idéologie a au-contraire agi comme une saignée supplémentaire digne des médecins de Molière. Les « Diafoirus »qui nous gouvernent ne peuvent que constater l'ampleur des dégâts tout en persistant dans leurs erreurs : un pacte de responsabilité déjà censuré par le Conseil Constitutionnel et donc inapplicable ; des dépenses publiques qui poursuivent leur folle course en avant notamment par la multiplication des contrats aidés ; et enfin des cadeaux fiscaux totalement illusoires qui vont creuser un peu plus le déficit.
Il faut désormais sortir la tête du sable et regarder la vérité en face : la France ne peut plus poursuivre cette politique économique du « zigzag ». Elle doit choisir la voie de la réforme et de la liberté pour enfin rétablir la confiance.