Selon un sondage de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), 94% des PME n’arrivent pas à trouver le « bon profil » pour les postes qu’elles proposent.
Une PME sur deux recrute
La crise du Covid19 a notamment fait que beaucoup de salariés ont changé de secteur d’activité. Ainsi, de nombreuses entreprises ont perdu des employés dans un contexte de forte reprise économique. Selon un sondage de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), plus d’une entreprise sur deux cherche à recruter, mais les candidats nécessaires sont difficiles à trouver. En effet, 94% des entreprises n’arrivent pas à trouver le “bon profil”.
Si 47% d’entre elles affirment que la première raison à cela est que les candidats manquent de compétences, 74% évoquent l’absence de candidats pour les postes proposés. La Banque de France a expliqué à travers de nombreuses études que les difficultés rencontrées par les entreprises pour recruter avaient atteint un niveau inédit en juin 2022. « Cette problématique est d'autant plus aiguë qu'un dirigeant sur quatre est confronté à un turn-over important », indique la CPME.
Une relation au travail différente
Selon le sondage de la CPME, les salariés changent de travail pour plusieurs raisons. Un tiers des salariés (33%) déclare vouloir aller travailler chez un concurrent qui le paiera plus. 51% des salariés évoquent une envie de changement de secteur et 53% déclarent vouloir consacrer leur vie à autre chose qu’à leur vie professionnelle. « Quand bien même vous pouvez proposer un CDI, que vous êtes prêt à discuter des conditions de travail, certains Français ont un autre projet qu'un projet professionnel, comme si la relation au travail était différente de ce qu'elle était auparavant », a expliqué François Asselin, président de la CPME, sur France Inter, mardi 19 juillet 2022.
Pour faire face à ce phénomène, les chefs d’entreprises cherchent des solutions. 65% des dirigeants ont notamment augmenté les salaires en 2022. 68% des dirigeants ont également versé des primes à leur salariés pour les inciter à rester. François Asselin juge également que le système d’assurance-chômage « n’est pas assez efficace » dans le contexte actuel. « Le meilleur système assurantiel en termes de chômage, c'est celui qui indemnise correctement celui qui a un accident de parcours professionnel mais qui en même temps le raccroche au marché de l'emploi », a-t-il indiqué.