William Saurin, Garbit, Petitjean… Ces marques fortes, reconnues par tous les Français ou presque, ont trouvé un repreneur après les turbulences financières de leur propriétaire, le groupe Financière Turenne Lafayette (FTL).
C'est un duo, composé de Cofigeo et d'Arterris, qui remportent donc la mise suite à une procédure de « vente à la découpe » emmenée par l'administrateur judiciaire, le Comité interministériel de restructuration industrielle et la banque Rothschild. Plusieurs repreneurs potentiels ont fait part de leur intérêt pour le pôle plats cuisinés et conserves de FTL, qui emploie 914 salariés sur sept sites industriels, et qui génère un chiffre d'affaires de 320 millions d'euros.
Des enchères longues
Dans la ligne droite finale, ce sont D'Aucy et LBO France d'une part, et Cofigeo et Arterris d'autre part qui ont bataillé pour obtenir le contrôle de ce pôle. Le choix s'est porté sur le second duo : Arterris, qui pèse 756 millions d'euros, reprend les activités du sud-ouest de William Saurin. Son partenaire Cofigeo, avec un chiffre d'affaires de 150 millions, reprend le reste, de quoi affermir sa position de numéro deux des plats cuisinés appertisés.
Malversations financières
Suite à la disparition de Monique Piffaut, les dirigeants de la Financière Turenne Lafayette ont mis au jour des malversations financières qui ont duré plusieurs années. Avec comme résultat une dette de 300 millions d'euros. Les banques et l'État sont venus au secours du groupe, qui pour rembourser ses dettes a dû procéder à une vente à la découpe de ses activités, en préservant aussi l'activité.