Plan d’économies massif à la SNCF : 700 millions d’euros sur trois ans

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 21 novembre 2012 à 6h18

700 millions ici, 300 millions là, Guillaume Pépy, le Président de la SNCF, ne sait pas trop sur quel pied danser. Hier soir, lors d'une audition devant des parlementaires, Guillaume Pépy a annoncé qu'il présenterait très prochainement un plan d'économies, appelé "plan de performance", visant à réduire les coûts de structure du transporteur de 700 millions d'euros sur trois ans. Mais, sentant qu'il avait du dégoupiller une grenade, à la sortie de l'audition, il a aussitôt révisé à la baisse son chiffre, parlant de 300 millions d'euros au journal Les Echos.

Si la SNCF doit faire des efforts, c'est bien parce qu'elle est dans le rouge. Tous les ans, RFF, Réseau Ferré de France, qui gère les voies de circulation et les gares (qui sera très bientôt de retour sous "l'aile protectrice de la SNCF" après en avoir été séparé par les règles d'ouverture à la concurrence européennes) s'endette d'un milliard d'euros par an. Le loyer que verse la SNCF à RFF augmente, mais n'est pas suffisant pour permettre à RFF d'équilibrer ses comptes... Et RFF a accumulé 30 milliards de dettes ces dernières années (pour 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2011) ! Il y a donc urgence.

La SNCF quant à elle est dans une situation financière plutôt saine, avec une dette de 8 milliards d'euros "seulement", à rapporter à ses 32,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel. Néammoins, alors que le transporteur a de gros investissements à faire pour les prochaines années, avec des remplacements de rames à bout de souffle notamment, (2,5 milliards d'investissements en 2012).

Les récentes augmentations des prix des billets de TGV ayant déclenché l'ire des associations d'usagers, il est difficile pour la SNCF d'espérer augmenter sa rentabilité par l'augmentation des prix. Il lui faudra donc faire des économies sur sa gestion. Trouver 250 millions d'euros d'économies par an pendant 3 ans ne semble pas mission impossible : C'est moins de 0,8% du chiffre d'affaires de l'entreprise.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).