Après avoir fait face à une cyber-attaque il y a quelques jours, EasyJet fait l’objet d’une action collective qui risque de la mettre sur la paille.
Une plainte collective
Cette plainte collective risque bien de mettre la compagnie aérienne sur la paille. Après avoir été victime d’une cyber-attaque le 19 mai dernier, EasyJet avait annoncé le vol d’informations appartenant à neuf millions de clients. Et dont plus de 2.200 dossiers de cartes de crédit dérobés.
Depuis cette attaque dont la date exacte n’est pas connue, le cabinet d’avocats PGMBM a déposé une action collective à l’encontre de la compagnie aérienne. Dans cette action, jusqu’à 2.000 livres par clients concernés sont réclamées. Avec ces demandes, ce sont près de 18 milliards de livres sterling, soit plus de 20 milliards d’euros.
Un fort risque d’amende
Outre cette plainte collective, EasyJet doit faire face au Centre national de cybersécurité (NCSC) et au Bureau du commissaire à l'information du Royaume-Uni (ICO), qui ont été prévenus de cette attaque, qualifiée de « hautement sophistiquée ». Le IOC a même le pouvoir d’infliger à EasyJet une lourde amende s’il est prouvé, au terme d’une enquête, que la compagnie a fait preuve de laxisme dans la protection des données personnelles de ses clients.
Ces amendes peuvent être extrêmement lourdes. En 2019, l’IOC avait infligé une amende de 183,4 millions de livres sterling, soit 205 millions d’euros, à la compagnie aérienne Britisch Airways. La compagnie était en effet accusée de ne pas avoir suffisamment protégé les données de 500.000 de ses clients après une cyber-attaque menée en 2018.
Suppression de postes annoncée
Si EasyJet se voit contraint de payer l’une ou l’autre de ces sommes, la compagnie aérienne risque bien de faire faillite. Déjà au début du mois d’avril 2020, son actionnaire principal, l’entrepreneur chypriote Stelios Haji-Ioannou, l’enjoignait fortement à renoncer à sa commande de 107 Airbus A320, évaluée à près de 6 milliards d’euros, pour éviter la Bankrupt.
Au bord du gouffre, EasyJet a annoncé jeudi 28 mai 2020, la suppression d'un tiers de ses effectifs. Ce sont près de 4.500 postes qui sont concernés. Cette annonce survient dans le cadre d'un plan de sauvegarde de la compagnie fortement impactée par la crise sanitaire.