Après l'annonce de l'augmentation importante des ménages décidant de fuir fiscalement la France pour payer moins d'impôts, voilà que c'est au tour du plafonnement de l'ISF, instauré en 2011, d'être au centre des critiques. Cette mesure voulue par Nicolas Sarkozy a coûté très cher à l'Etat en 2014 et a bénéficié uniquement aux ménages les plus riches, ceux soumis à l'ISF.
Le plafonnement à l'ISF rapporte un pactole aux plus riches
En 2011, sous Nicolas Sarkozy, le gouvernement remplaçait le bouclier fiscal par un plafonnement de l'ISF à 75% des revenus. Une idée censée améliorer la fiscalité des ménages les plus riches et donc réduire l'exil fiscal. Sans succès, ceci dit, puisque les ménages quittant la France sont de plus en plus nombreux.
Toutefois, de fait, moins de ménages bénéficient de ce plafonnement (par rapport au bouclier fiscal) : 8872 contribuables en 2014 selon Les Echos repris par Le Figaro. Mais ces 8872 contribuables ont touché gros : en moyenne 104 415 euros que l'Etat leur a rendus à chacun. Oui, c'est plus que votre revenu annuel et même près de 6 fois le SMIC annuel.
Un coût de plus en plus élevé pour l'Etat
Ce qui est inquiétant, outre le montant, est que le plafonnement de l'ISF coûte de plus en plus cher à l'Etat. La somme rendue en 2014, au total 926 millions d'euros, était en hausse de 27% par rapport à l'année 2013.
La raison ? Le plafonnement de l'ISF bénéficie certes à des personnes très riches (un patrimoine de plus de 5 millions d'euros pour deux ménages sur trois) mais elles ne gagnent pas tant que ça : moins de 57 000 euros par an pour 50% d'entre eux.