Depuis juin 2020, le plafond des titres restaurant est à 38 euros pour soutenir l’activité de restaurateurs particulièrement touchés par les conséquences économiques de la crise sanitaire sur leur activité.
Une troisième prolongation
Le plafond des titres restaurant est passé de 19 euros à 38 euros en juin 2020 et devait permettre au secteur de la restauration de faire face à la crise sanitaire. Si cette mesure devait initialement prendre fin le 28 février 2022, cette mesure est finalement prolongée jusqu’en juin 2022. « Nous allons prolonger le dispositif jusqu'à fin juin et ils pourront être utilisés les week-ends », a annoncé le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, sur RMC-BFM, mercredi 23 février 2022. C’est donc après avoir été prolongée deux fois que cette mesure est à nouveau prolongée.
Pour l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), qui est la principale organisation du secteur de la restauration, cette mesure est une bonne nouvelle. « Cette nouvelle prolongation devrait permettre à certains établissements de bénéficier d'un surcroît d'activité bienvenu », a expliqué Hubert Jan, président de la branche restauration, dans un communiqué. Pour lui, ces mesures « ont permis d'augmenter très significativement le montant moyen des transactions dans la restauration ».
Les titres restaurant peu rentables pour les restaurateurs
Selon un sondage réalisé par Viavoice pour Worklife, l’un des émetteurs des titres restaurant, 60% des restaurateurs souhaitaient le prolongement du plafond du titre restaurant à 38 euros. « L'accueil reste mitigé puisque 4 restaurateurs sur 10 tout de même ne souhaitent pas la pérennisation de ce dispositif », explique Worklife via un communiqué.
« Les titres nous font perdre beaucoup d’argent, ce n’est pas rentable sur une bonne partie de nos ventes. Le système actuel nuit à la rentabilité et à la santé des petits commerces indépendants », explique un restaurateur dans un communiqué. 77% des restaurateurs interrogés estiment qu’être payé au moyen des titres restaurant n’est pas rentable pour eux. Mais 87,3% déclarent quand même les accepter à la demande des clients.