Les pigeons avaient gagné la bataille de la communication. Mais perdu le bras de fer avec les parlementaires qui n'en ont fait qu'à leur tête en votant les super taxes sur les plus-values pour les entrepreneurs et les business-angels, contre l'avis du gouvernement, pourtant disposé à amender fortement le projet de loi. Mais les conséquences de la loi de finances 2013 ne se sont pas faites attendre : les investisssements sont en baisse de plus de 30 % comme le révélait sur Economiematin.fr Jean-David Chamboredon, le patron du fonds ISAI, et ex-porte-parole des Pigeons.
Résultat, le gouvernement travaille à des solutions destinées à améliorer la situation fiscale des entrepreneurs, mais en catimini, afin de ne pas trop mécontenter l'aile gauche de la majorité, convaincue qu'il faut presser les patrons comme des citrons, sans se préoccuper du découragement qui s'est emparé de la "profession". Dans les prochaines semaines, plusieurs groupes de travail se réuniront afin de proposer à terme au gouvernement des réformes, notamment fiscales. Le but est bien évidemment de suivre le chemin du capital et des revenus étapes par étapes, pour voir si effectivement, dans certains cas, un entrepreneur ou un business-angels peuvent se voir taxer à... 105 %, comme l'a démontré le bloggueur Georges Kaplan sur Economiematin.fr.
Ces groupes de travail étudieront aussi à nouveau le statut d'autoentrepreneur, remis en cause à plusieurs reprises par la nouvelle équipe gouvernementale, qui n'a cependant pas encore osé toucher au mécanisme qui a permi de créer plus de la moitié des 550 000 entreprises en 2012.