Mis en place pendant la crise sanitaire, les prêts garantis par l’État ont permis à des dizaines d’entreprises de passer le cap. Mais l’heure du remboursement approche à grands pas.
Un nombre faible de défaut de remboursement
C’est l’arme ultime déployée par le gouvernement pendant la crise sanitaire pour soutenir les entreprises. En plus du chômage partiel, l’État se portait garant sur des prêts, les fameux PGE. Contractés par 700.000 entreprises, ils devaient permettre de dégager des liquidités pour investir et passer le cap. Montant total de l’enveloppe : 148 milliards d’euros. Pour ne pas être en danger les plus fragiles, les chefs d’entreprise avaient la possibilité de décaler le début du remboursement, le temps de laisser l’activité repartir.
Cette période arrive bientôt. D’ici à la fin de l’année, il ne sera plus possible de repousser. Selon la Banque de France, même si certaines entreprises sont dans l’incapacité de commencer à rembourser, le taux de défaut devrait avoisiner les 3%. Selon Bercy, seules « quelques exceptions » ont décidé de décaler le début des échéances.
Des secteurs encore en difficulté
Malgré tout, des dizaines de chefs d’entreprise sont inquiets. Leur activité peine à retrouver le niveau d’avant-crise sanitaire, et l’équilibre financier reste fragile. Bien évidemment concernées, les entreprises de l’hôtellerie-restauration. Elles seraient un quart à ne pas pouvoir rembourser dans ce contexte d’inflation des produits alimentaires et de baisse du pouvoir d’achat des Français. Le tourisme est également un secteur à la peine. La crise aérienne qui s’annonce cet été pourrait être un nouveau coup dur.
Pourtant, il est possible de demander un étalement du remboursement sur 10 ans. Sauf que la mesure ne semble pas être très populaire auprès des chefs d’entreprise. Pour l’instant, seulement 300 dossiers ont étaient traités par la médiation du crédit.