Pfizer-BioNTech lance l’étude clinique de son vaccin contre Omicron

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 26 janvier 2022 à 15h02
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cc/pexels - © Economie Matin
67%Trois doses d'un vaccin Pfizer ou Moderna offrent une protection de 67% contre la maladie symptomatique induite par le variant Omicron, comparé aux personnes n'ayant reçu aucune dose d'un vaccin.

Un vaccin spécifique contre le variant Omicron du Covid-19 est enfin prêt pour être testé sur des humains. Pfizer-BioNTech vient de lancer une étude clinique à laquelle participeront 1.420 volontaires âgés entre 18 et 55 ans.

Pfizer-BioNTech : une étude clinique sur une cohorte réduite

« Les données émergentes indiquent qu’avec Omicron, l’immunité vaccinale contre l’infection et la maladie modérément sévère diminue plus rapidement qu’avec les autres variants », pointe le professeur Ugur Sahin, PDG et co-fondateur de BioNTech. D’où le besoin de disposer d’un vaccin spécifique à Omicron. Le sérum a d’ores et déjà été élaboré, mais il faut encore le tester sur des humains.

À cette fin, Pfizer-BioNTech lance l’étude clinique de ce nouveau candidat vaccin. Vu qu’il s’agit d’une version un peu modifiée du Comirnaty, le célèbre vaccin déjà éprouvé grâce à une large étude clinique achevée en novembre 2020 (44.000 participants), cette fois-ci il n’y aura que 1.420 volontaires, âgés entre 18 et 55 ans. Parmi eux, seront recrutés 615 volontaires ayant reçu deux doses de Comirnaty 90-180 jours plus tôt, 600 volontaires ayant reçu trois doses 90-180 jours plus tôt et, enfin, 205 personnes n’ayant jamais été vaccinées contre le Covid-19.

Raccourcir l’intervalle entre deux vaccinations

Avec ce candidat vaccin, Pfizer-BioNTech fait le pari d’allonger l’intervalle entre deux cycles de vaccination. En effet, aujourd’hui, la France, tout comme le Royaume-Uni, recommandent à leurs citoyens de faire une dose de rappel quatre mois après la primovaccination. Pfizer-BioNTech espère pouvoir porter ce délai à au moins sept mois.

Cette étude clinique a été saluée par Anthony Fauci, le directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) et principal conseiller médical du président américain, qui a jugé « prudent » de disposer d’un tel vaccin, même s’il s’avérait plus tard qu’il n’était pas nécessaire. En effet, des études récentes ont montré que l’administration d’une dose de rappel d’un vaccin Pfizer ou Moderna booste déjà l’immunité considérablement. Une vaccination avec trois doses a une efficacité de 90% lorsqu’il s’agit de protéger contre le risque d’hospitalisation suite à une infection à Omicron. Et même deux doses ont une efficacité de 82% lorsqu’il s’agit de protéger contre le risque d’hospitalisation en réanimation.

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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