PSA Peugeot Citroën est en train de sortir de l’ornière. Le groupe automobile bénéficie à plein du style et des méthodes de son nouveau président du directoire, Carlos Tavares, et des décisions de son prédécesseur.
C’était une première pour le nouveau patron du constructeur automobile : la présentation des résultats annuels de l’entreprise. Un exercice auquel il s’est plié avec d’autant de bonne grâce que les chiffres de PSA Peugeot Citroën sont très encourageants.
Des gains dans tous les secteurs
Le groupe a ainsi signé un gain de 63 millions d’euros de marge opérationnelle (contre 1 milliard de pertes en 2013), un résultat net qui s’améliore même s’il est toujours dans le rouge (-706 millions, mais il avait été de -2,3 milliards l’année précédente), et surtout le free cash flow, c’est à dire les liquidités générées par l’activité du groupe s’est monté à 2,2 milliards d’euros.
L’entreprise visait un flux de liquidités à l’équilibre jusqu’en 2016, puis de 2 milliards entre 2016 et 2018. Ces 2,2 milliards réalisés en 2014 sont le signe du redressement spectaculaire de la société. Parmi les points qui donnent toute satisfaction, se trouvent les ventes en Chine qui ont bondi de 30% grâce au partenariat scellé avec un constructeur local, les mesures d’amélioration de la productivité en France, ainsi que Carlos Tavares lui-même.
Un nouvel esprit
L’homme a insufflé au sein du groupe la volonté de se battre pour obtenir des coûts de production toujours plus ramassés, quitte à créer une concurrence entre les sites. Les mesures d’économies paient aussi, même si c’est parfois difficile à entendre pour les salariés — toujours est-il que la valeur des stocks a fondu à 3,1 milliards, soit 1,4 milliard de moins qu’en 2013.