Le pétrole poursuit sa baisse, sous le coup de la dévaluation du yuan et la surabondance de l’offre sur le marché. Le prix du baril de Brent, la référence pour l’Europe pour le brut, a abandonné 35 cents à 48,83 $.
Si les automobilistes et l’industrie, grands consommateurs de pétrole, vont se frotter les mains au vu de leurs factures d’énergie qui vont baisser, les investisseurs et les analystes se montrent eux plus inquiets. La nouvelle de la dévaluation du yuan, la devise nationale chinoise, a pris tout le monde de court et surtout, la mesure soulève bien des interrogations quant à l’état réel de l’économie en Chine.
Dévaluation
Cette dévaluation de 2% de la monnaie chinoise face au dollar va permettre au pays de doper des exportations en grande faiblesse (-8,3% pour le mois de juillet). Mais cela signifie que la Chine rencontre des difficultés pour écouler ses marchandises alors qu’il s’agit de la deuxième économie mondiale, et du premier consommateur d’énergie au monde. Pékin montre là des signes d’inquiétude vis à vis de la performance du pays, ce qui pèse nécessairement sur les cours du brut.
Opep
Autre donnée conjoncturelle à prendre en prendre en compte : la surabondance de l’offre. Les pays de l’Opep continue de dépasser leur plafond théorique de 30 millions de barils par jour afin de pousser les États-Unis à freiner l’exploitation du pétrole de schiste, sans succès jusqu’à présent. Et l’Iran, qui a vu ses sanctions économiques levées suite à l’accord sur le nucléaire, va pouvoir proposer son pétrole sur le marché à son tour.