Les États-Unis sont devenus le premier producteur mondial de pétrole, devant l’Arabie Saoudite en 2014, d’après un rapport annuel de BP. Une première depuis 1975, et surtout une nouvelle donne sur le marché mondiale qui bouleverse les équilibres géopolitiques. Cliquez ici pour suivre le prix du pétrole en direct.
Les États-Unis ont produit l’an dernier 11,64 millions de barils par jour, soit 1,6 million de barils de plus qu’en 2013. Le pays de l’oncle Sam passe devant l’Arabie Saoudite, dont la production (11,5 millions de barils/jour) est restée globalement stable, tout comme celle de la Russie (10,84 millions de barils/jour).
Une révolution dans le pétrole
Le pays a profité à plein de la révolution du gaz et du pétrole de schiste. Les puits d’extraction et de fracturation hydraulique se sont multipliés sur le territoire, tout particulièrement au Texas, au Nouveau-Mexique ainsi qu’au Dakota du Nord — à eux trois, ces États comptent pour 3,6 millions de barils/jour.
Les États-Unis se sont lancés dans une course folle à l’exploitation de son sol depuis les années 2000, faisait souvent bien peu de cas des règles environnementales et sanitaires les plus élémentaires. Cela a néanmoins porté ses fruits : le pays est bien moins dépendant du pétrole étranger, notamment provenant du Moyen-Orient.
Remous géopolitique
Ce n’est pas sans provoquer des remous sur la scène mondiale. Cette production supplémentaire a fait chuter les prix du pétrole de manière drastique : le baril est coté à New York environ 60$, contre plus de 100$ en 2014. Et l’Opep cherche à réduire encore les prix pour faire en sorte que l’extraction du pétrole de schiste soit trop onéreux. C’est tout bénéfice pour le consommateur et les entreprises qui profitent de prix bas à la pompe.
