Dans son rapport qu’il vient de remettre à Agnès Buzyn, Dominique Libault, le pilote de la concertation Grand âge et autonomie, propose une série de mesures afin d’améliorer la prise en charge de la dépendance. Leur mise en œuvre nécessitera 10 milliards d’euros par an supplémentaires.
Augmenter les effectifs des EHPAD de 25%
C’est le serpent des mers des gouvernements successifs, et c’est désormais à celui d’Édouard Philippe de s’y attaquer. Dans un rapport remis à Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, Dominique Libault, le pilote de la concertation Grand âge et autonomie, propose tout d’abord d’améliorer l’accueil en EHPAD, en sachant que 21% des personnes de plus de 85 ans vivent en établissement.
Il s’agit avant tout d’augmenter les effectifs des EHPAD de 25% d’ici 2024 par rapport au niveau de 2015, ce qui équivaut à la création de 80 000 postes supplémentaires. Afin de financer cette mesure, l’État devrait débourser 1,2 milliard d’euros supplémentaires par an. Pas sûr toutefois que cet objectif puisse être atteint sans une hausse des salaires : 63% des EHPAD déclarent en effet avoir au moins un poste non pourvu depuis six mois ou plus.
Une nouvelle aide pour se payer un séjour en EHPAD ?
Dominique Libault propose en revanche de consentir un effort de 550 millions d’euros par an sur les salaires des professionnels d’aide et d’accompagnement à domicile. Car il faut savoir que les tarifs des services qui les emploient sont parfois inférieurs aux coûts de revient.
Quant à la charge financière pesant sur les personnes âgées en établissement et leurs proches (le reste à charge moyen après aides et réduction d’impôt se situant à 1 850 euros/mois), Dominique Libault propose la création d’une nouvelle aide de 300 euros pour les personnes dont les revenus courants se situent entre 1000 et 1600 euros par mois.