Pénurie de carburants : le début de la fin de la crise ?

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 29 novembre 2022 à 9h22
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5,9 MILLIONS €Patrick Pouyanné a gagné 5,9 millions d'euros en 2021.

Le conflit entre la CGT et la direction de TotalEnergies se poursuit dans plusieurs dépôts et raffineries en France, mais la grève commence à perdre de l’ampleur. Entre le début de la fin de la mobilisation, les réquisitions de salariés et le déblocage des réserves stratégiques, la pénurie de carburant dans les stations-service française commence à refluer.

Environ une station-service sur cinq encore en difficultés en France

Le ministère de la Transition énergétique a donné, mercredi 19 octobre en milieu de journée, les données concernant les difficultés des stations-service en France. Le nombre d’établissements où un ou plusieurs carburants sont indisponibles est en forte baisse. Pour rappel, près de 30% des stations-service connaissaient des ruptures partielles ou totales le week-end du 15 octobre 2022.

En date du mercredi 19 octobre 2022, le nombre baisse fortement : selon les données gouvernementales, « 20,3% des stations-service sont en difficulté au niveau national ». Une donnée qui prend en compte les ruptures totales et partielles, et surtout un taux en baisse de plus de neuf points en seulement trois jours. Et la situation devrait continuer de s’améliorer à mesure que le mouvement de grève s’estompe.

Plus que deux sites TotalEnergies en grève en France

Bien que la direction de TotalEnergies n’a pas entièrement accédé aux demandes des grévistes, ces derniers sont de plus en plus nombreux à voter la fin de la grève. Ou plutôt une « suspension » du mouvement. C’est le cas de trois nouveaux sites qui, mercredi 19 octobre 2022, ont « suspendu » la mobilisation. Deux sites TotalEnergies restent néanmoins mobilisés.

La direction de TotalEnergies, dont le PDG, Patrick Pouyanné, a tenté vainement sur Twitter de justifier l’augmentation de 52% de son salaire entre 2020 et 2021, s’attirant un tollé, aurait refusé mercredi 19 octobre 2022 le « protocole de sortie de fin de conflit » proposé par la CGT. La direction estime même que « les négociations sont terminées » depuis que la CFDT et la CFE-CGC ont voté, vendredi 14 octobre 2022, un accord. Mais les conditions de celui-ci ne conviennent pas à la CGT, notamment la hausse de 5% des salaires qui ne compense pas l’inflation en France, qui n’a pas signé le texte et continue la grève.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio