Oxfam estime que le G7 "favorise les inégalités". L'ONG dénonce le modèle capitaliste et néolibéral mis en place par les superpuissances mondiales, alors que les inégalités s'accroissent toujours plus.
Une étude de l'ONG Oxfam, publiée jeudi 22 août à deux jours de l'ouverture du sommet du G7 de Biarritz, estime que les dirigeants de ces sept pays "favorisent activement ces inégalités dans leurs pays et dans le monde entier."
Les inégalités s'aggravent dans les pays du G7
"Les inégalités de revenus se sont aggravées dans tous les pays du G7 depuis les années 1980. Les 20% les plus pauvres de la population des pays du G7 ne touchent, en moyenne, que 5% du total des rémunérations, tandis que les 20% les plus riches en perçoivent environ 45%", relate un document de l'ONG.
Pour rappel, le G7 2019 est consacré à "la lutte contre les inégalités". Oxfam déplore que le groupement des superpuissances mondiales "ne parvient pas à prendre des mesures concluantes pour combler le fossé entre riches et pauvres". Et de dénoncer "une mainmise sur les politiques publiques" par les grandes fortunes et les entreprises, ainsi que "la priorité aux actionnaires" du modèle de capitalisme néolibéral, imposé par le G7 "dans le monde entier".
Des investissements réclamés "dans des services universels publics et gratuits"
Pauline Leclère, responsable de campagne "justice fiscale et inégalités" chez Oxfam France, réagit sur Sud Radio : "La France ne fait pas exception, c'est très mauvais élève en matière d'inégalités. Quant à la justice fiscale, nous nous mobilisons pour alerter sur l'injustice fiscale mise en place par Emmanuel Macron, depuis son arrivée au pouvoir. Pour lutter contre les inégalités, il faut actionner un levier majeur, celui de l'impôt. Or, la politique mise en place favorise les plus fortunés et les multinationales".
L'ONG réclame au final "des plans concrets avec une date butoir claire", "l'introduction d'un taux effectif d'imposition minimum dans tous les pays, fixé à un niveau ambitieux" et des investissements "dans des services universels publics et gratuits".