C’est le dernier scandale d’une série entamée en 2015 concernant le prix du Pass Navigo, l’abonnement à prix unique pour les transports en commun franciliens. Selon BFMTV, qui dévoile l’information le 16 novembre 2017, la région Ile-de-France a prévu une augmentation de 3 % du prix pour 2018. Une information démentie par le cabinet de Valérie Pécresse… mais seulement en partie.
La région a besoin d’augmenter de 4 % ses revenus
La volonté d’augmenter le prix du Pass Navigo n’est pas seulement un choix : c’est une nécessité. La région Ile-de-France manque d’argent pour réaliser les projets déjà prévus et les chantiers nécessaires pour rénover les lignes. Selon le cabinet de Valérie Pécresse, Île-de-France Mobilités aurait besoin de 40 millions d’euros supplémentaires en 2018 soit une hausse des revenus de 4 %.
C’est dans cette optique que la région a étudié la possibilité d’augmenter le prix du Pass Navigo. Actuellement de 75,20 euros par mois, ce prix, selon BFMTV et les élus du Front de Gauche au Conseil d’Administration IDF Mobilité, atteindrait 77,45 euros par mois en 2018. Une hausse de 3 % du prix.
Interrogé sur la question, le cabinet de Valérie Pécresse, présidente de la région, a démenti en partie l’information.
La hausse n’est pas écartée, seulement le montant
L’annonce d’une nouvelle hausse du prix du Pass Navigo n’a pas manqué de faire scandale : ce serait la troisième hausse en trois ans et, surtout, la troisième fois en trois ans que Valérie Pécresse ne maintient pas sa promesse de campagne faite en 2015.
A l’époque le Pass Navigo coûtait 70 euros par mois et Valérie Pécresse avait, en pleine campagne électorale, promis que le prix n’augmenterait pas. Finalement, deux hausses ont eu lieu en 2016 et 2017.
Face à la polémique, le cabinet de Valérie Pécresse s’est voulu rassurant : il n’est pas question d’augmenter de 3 % le prix du Pass Navigo. Une déclaration qui en cache, en réalité, une autre : le cabinet n’a pas nié qu’une augmentation du prix du Pass Navigo soit à l’étude, seul le montant a été démenti.
La décision sera prise après un débat et un vote, annonce l’équipe de Valérie Pécresse. Si elle est validée ce sera la troisième augmentation du prix des transports en commun à Paris en trois ans.