Entreprises : et si la participation salariale venait au secours de… l’automobile ?

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Par Laure De Charette Modifié le 25 mars 2013 à 4h01

Une sacrée idée... Pour relancer les ventes de voitures françaises –elles ont encore baissé en 2012 de 12% par rapport à l'année précédente-, le Conseil national des professions de l'automobile propose de débloquer la participation salariale, comme le révèlent Les Echos. En somme, tout salarié qui voudrait acheter une voiture neuve ou d'occasion pourrait dépenser immédiatement cet argent, sans avoir à attendre les cinq ans actuellement requis. A la condition tout de même que le véhicule soit peu polluant. Novateur !

Actuellement, un salarié peut débloquer l'argent de la participation, ce système qui permet à un employé d'être financièrement associé aux bénéfices de son entreprise- en cas de grand évènement de la vie familiale ou professionnelle : s'il veut acheter un appartement, se marier, divorcer, créer une entreprise, s'il a donné naissance à un troisième enfant, perdu son travail, s'il est surendetté, etc. Il peut alors libérer de manière anticipée les sommes en jeu, sans perdre les avantages sociaux et fiscaux attachés au dispositif, c'est-à-dire notamment sans avoir à payer d'impôt sur le revenu sur cette somme. Jusque-là, l'achat d'une voiture ne faisait pas partie des cas de déblocage prévus par la loi !

Evidemment, piocher dans la cagnotte de la participation salariale, dont le montant s'élevait fin 2011 à environ 4,8 milliards d'euros, est tentant. Si ce n'est que ce mécanisme a été créé pour encourager notamment l'épargne des Français, sur le long terme, et qu'il n'a pas du tout vocation à servir d'outil de relance de l'économie.

Le gouvernement, et notamment le ministère du Redressement productif, qui tente de venir en aide aux secteurs les plus frappés par la crise, dont celui de l'automobile, s'est engagé à étudier cette proposition.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.