Part du nucléaire à 50% : Nicolas Hulot enterre l’objectif de 2025

Cropped Favicon Economi Matin.jpg
Par Aurélien Delacroix Modifié le 8 novembre 2017 à 0h25
Nucleaire Engagement 2025 1
@shutter - © Economie Matin
75%En 2012, la part du nucléaire dans le « mix » électrique français était de 75%.

Contrairement à l'engagement du gouvernement, la part du nucléaire dans le production d'électricité en France ne tombera pas à 50% d'ici 2025. Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire, l'a annoncé ce mardi 7 novembre.

L'engagement, pris par François Hollande en 2012 et assumé par le candidat Macron pendant la campagne présidentielle, ne sera pas tenu. Le gouvernement a pris acte des dernières prévisions du Réseau de transport d'électricité (RTE), indiquant que pour tenir l'objectif des 50% de nucléaire à l'horizon 2025, il faudrait fermer 24 réacteurs nucléaires, retarder la fermeture de centrales à charbon — très polluantes bien sûr — et construire des centrales au gaz supplémentaires.

Nouvelles centrales au gaz

Une perspective qui n'emballe pas Nicolas Hulot. À l'issue du Conseil des ministres, il a ainsi déclaré que si la France voulait être présente au rendez-vous de 2025, « ça se fera au détriment de nos objectifs climatiques. Et ça se fera au détriment de la fermeture des centrales à charbon et probablement que si l'on voulait s'acharner sur cette date, il faudrait même rouvrir d'autres centrales thermiques ». Dans le cadre du respect des engagements environnementaux du pays suite à la COP21, et alors que la France veut prendre la tête du combat contre le réchauffement de la planète, ce n'est sans doute pas ce qu'il faut faire.

Un calendrier difficile à tenir

Le ministre en convient. « Il sera difficile de tenir ce calendrier de 2025 sauf à relancer la production d'électricité à base d'énergies fossiles », a-t-il aussi déclaré pendant le compte-rendu hebdomadaire de Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement. Nicolas Hulot donne une nouvelle fenêtre pour la baisse à 50% de la part du nucléaire : 2030 ou 2035, a-t-il précisé sur Public Sénat.

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Cropped Favicon Economi Matin.jpg

De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.