Ils sont riches, ils sont Français, et leur nom apparait dans les Panama Papers, ce scandale de fraude fiscale internationale dans lequel sont impliqués des milliers d’anonymes et au moins 140 personnalités politiques, des affaires ou du sport mondiales.
Les raisons de la fraude
Le quotidien Le Monde, qui est le journal français qui a épluché pendant un an les fichiers du cabinet panaméen Mossack Fonseca, a publié de nouvelles révélations ce samedi 9 avril 2016. Une quinzaine de familles, comptant parmi les 500 plus grandes fortunes françaises, seraient liées à des sociétés offshore.
Comme l’explique l’article en question, certains y recourent pour dissimuler des avoirs, pour optimiser leur exil fiscal ou encore pour réaliser des investissements au nom de leur entreprise.
Les cinq muets
Certains, en revanche, n’ont pas souhaité répondre aux questions des journalistes du quotidien. De sorte que le mystère demeure sur les motivations de leur montage offshore dans les paradis fiscaux.
Le Monde a choisi de livrer les noms des cinq familles qui jouent les grandes muettes. Il s’agit de la famille Hennessy (liée au groupe de luxe LVMH), de Paul Dubrule, cofondateur du groupe Accor, des frères Eddé, de Philippe Foriel-Destezet et de Pierre Papillaud, le patron du groupe Alma (eau Cristalline).
Ces cinq familles, et les dix autres dont les noms apparaissent dans l’affaire des Panama Papers, sont soupçonnées d’avoir fait transiter des millions d’euros sous le radar des autorités fiscales, afin d’échapper à l’impôt.
En France, le ministre des Finances Michel Sapin et le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert se sont engagés à lancer une investigation.