L'association Halte à l'obsolescence programmée (HOP) a mené une étude, révélée mardi 15 mai 2018 par franceinfo, pour comprendre pourquoi « les collants de nos grands-mères semblaient plus résistants quand les nôtres ne durent pas ».
La durée de vie moyenne d’un collant ne dépasse pas les six utilisations pour la majorité des femmes
Après les imprimantes et autres téléphones portables, les collants sont eux aussi épinglés. Trop vite filés, les bas seraient également victimes de l'obsolescence programmée. Pour l'association HOP (Halte à l'Obsolescence Programmée), ce phénomène est trop courant. L'association née en 2015 s'est penchée sur cette usure et dévoile ses résultats dans son rapport publié ce mardi 15 mai 2018.
Pour 72 % des 3.000 femmes interrogées, la durée de vie moyenne d’un collant ne dépasse pas les six utilisations. HOP estime qu’un utilisateur doit s’acheter de 10 à 11 paires par saison, soit un budget conséquent si la paire coûte en moyenne 6 euros. « La fin de vie des collants est quasiment toujours due à une obsolescence technique et non esthétique », constate l’association.
Des fils de mauvaise qualité
La question à laquelle HOP à chercher à répondre est celle-ci : pourquoi les collants sont-ils si fragiles ? Pour produire toujours plus et dépenser moins, les fabricants se fourniraient en fils de mauvaise qualité, fabriqueraient les collants sur le modèle de tubes, c'est-à-dire sans prendre en compte la morphologie de la jambe. Enfin ces derniers sont trempés pour les teindre dans de l'eau à 50 degrés, ce qui participe à leur fragilisation, selon HOP.
L'association dénonce aussi l'utilisation d'additifs. « Nous pouvons légitimement émettre l’hypothèse selon laquelle les fabricants peuvent jouer sur les additifs chimiques pour rendre plus ou moins robuste un collant, et ainsi programmer sa fin de vie », conclut l’association. HOP conseille donc pour les collants les plus résistants, les marques Wolford, Bleuforêt et Gerbe. Mais ils peuvent coûter jusqu’à 40 euros la paire. En revanche, H&M, Well, Golden Lady et les collants issus de marques de grandes surfaces font figures de mauvais élèves.