Le ministère de l'Économie a mis en place une cellule d'écoute pour les chefs d'entreprise en détresse à cause des conséquences du confinement sur leur activité.
Ce numéro vert est disponible au 0805 65 50 50, tous les jours, de 8 heures à 20 heures. Il est à la disposition des chefs d'entreprise qui ressentent durement la situation très difficile liée à la situation de confinement du pays. « Les difficultés économiques exceptionnelles auxquelles les entreprises doivent faire face durant la crise du Covid-19 constituent en effet une épreuve brutale pour les dirigeants d'entreprise », explique le communiqué de Bercy. Le ministère s'inquiète de ces patrons qui pourraient plonger dans des situations de « détresse extrême » qu'ils ne pourraient « affronter seuls ». Certains secteurs en particulier sont particulièrement frappés : c'est le cas dans le tourisme, l'hôtellerie ou encore la restauration. La levée progressive du confinement, qui débutera le 11 mai, ne concerne pas ces commerces.
Cellule de soutien
Depuis la mise en place des mesures visant à endiguer la progression du coronavirus, beaucoup de chefs d'entreprise connaissent des commandes en berne et une activité réduite, tandis que la trésorerie s'évapore à vue d'œil. Ce numéro vert est censé répondre aux angoisses de ces patrons : les cas les plus préoccupants se verront proposer, « s'ils le souhaitent et dans la plus stricte confidentialité, de bénéficier d'une prise en charge rapide et gratuite par un psychologue spécialement formé ». Pour les autres cas, une réorientation vers des structures publiques ou privées spécialisées sera proposée.
L'angoisse du confinement
Pour la mise en place de ce nouveau dispositif, le gouvernement a fait notamment appel à l'APESA, une association d'aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance aiguë. Ce numéro vert devrait se montrer utile pour soutenir les chefs d'entreprise en proie à des angoisses profondes. Le gouvernement a aussi mis en place des mesures de soutien financier : chômage partiel pour les salariés, prêts garantis, fonds de solidarité… Mais il est difficile d'évacuer l'angoisse de la faillite.