Selon le comparateur de prix spécialisé dans la location de voitures Carigami, louer une voiture une semaine n’a jamais été aussi cher que pendant l’été 2022.
Déséquilibre entre l’offre et la demande
524 euros : c’est ce qu’il faut compter en moyenne pour louer une voiture pendant une semaine selon le comparateur de prix Carigami. Comparé à 2019, c’est-à-dire avant la crise, c’est 279 euros de plus et c’est également 110 euros de plus qu’à l’été 2021. Cette hausse des prix s’explique en premier lieu par la pénurie de véhicules neufs. Celle-ci est due, notamment à cause de la pénurie de semi-conducteurs dans le monde et à celle des matières premières.
Cela a engendré un déséquilibre entre l’offre des loueurs de voitures et la demande de locataires. Ainsi, les loueurs de voitures manquent de véhicules à proposer à leurs clients. En plus de cela, « la catégorie des professionnels de la location est livrée en dernier par les constructeurs parce qu’elle est moins rentable pour eux », explique Pierre Feisthauer au Parisien. « Les loueurs, qui commandent massivement des petites citadines, obtiennent souvent des ristournes. Lorsque les véhicules manquent, les constructeurs préfèrent fournir en priorité leurs gros SUV aux particuliers, à plus fortes marges », continue-t-il.
Une hausse des prix jusqu’à 59%
Louer une voiture à Paris, c’est louer une voiture au plus cher endroit en France. En effet, pour une semaine, cela reviendra à 629 euros, soit une hausse des prix sur un an de 45%. Puis vient Bordeaux, où louer une voiture pour une semaine coûte 604 euros, soit une hausse de 38% par rapport à la même époque en 2021. C’est à Lyon que la plus forte progression est enregistrée, soit une augmentation de 59% sur un an. Ainsi, pour louer une voiture une semaine à Lyon, il faudra débourser 574 euros.
Même si les prix ont fortement augmenté en France sur un an, ils restent en dessous de beaucoup de pays. Une location de voiture de 7 jours en Italie coûte en moyenne 659 euros, 680 euros aux États-Unis et 764 euros au Canada. En revanche c’est plus cher qu’en Espagne (445 euros) et qu’au Portugal (443 euros). « Nous sommes partis sur une spirale qui ne va pas s’inverser demain. Les tarifs de 2019 ne reviendront pas », juge Pierre Feisthauer.