Jean-Bernard Lévy va prendre les rênes d'EDF : il prend aujourd'hui mercredi 26 novembre le poste, détenu jusqu'à maintenant par Henri Proglio. Celui qui était patron de Thales a déjà pu donner un avant-goût de ce qu'il souhaite impulser chez le géant de l'énergie.
Rééquilibrer les relations avec l'État…
Durant l'audition devant les sénateurs, Jean-Bernard Lévy a ainsi indiqué les pistes de travail sur lesquelles il souhaite entraîner le groupe. Il faut en premier lieu « assainir la situation économique » de l'entreprise, juge t-il prioritairement. Il estime qu'il existe aujourd'hui des retards concernant les tarifs : les « trajectoires » définies et convenues avec l'État n'ont pas été respectées, martèle t-il.
Le résultat, il est simple : le tout frais PDG d'EDF veut augmenter les prix de l'énergie. La société a ces derniers mois eu maille à partir avec Ségolène Royal, ministre de tutelle, qui a instauré avant terme une nouvelle méthode de calcul, et qui a gelé la hausse prévue de 5% des tarifs réglementées. Des décisions éminemment politiques, mais qui économiquement ne font pas les affaires d'EDF.
… et avec Areva
Réduire ou raboter la hausse des tarifs, c'est augmenter la dette de l'entreprise, plaide Jean-Bernard Lévy, pour qui un rééquilibrage s'impose.
Autre domaine dans lequel le PDG souhaite imprimer sa marque, celui de la relation difficile avec Areva. Il souhaite ainsi parvenir à une collaboration « sincère » entre les deux entreprises. Les liens entre EDF et Areva doivent se resserrer, estime t-il, alors que Philippe Varin, récemment élu administrateur d'EDF, va prendre la présidence d'Areva. Une manière de rapprocher les points de vue…