Lancé samedi à 18h48 (heure française), Mega revendiquait plus de... un milion d'inscriptions sur son service de "coffre-fort numérique" 24 heures plus tard. Un million d'internautes ont en effet créé un compte sur Mega ce week-end, un an après l'arrêt brutal du service Megaupload sur réquisition des autorités américaines.
Il faut dire que le système est diaboliquement simple. Une fois inscrit, ce qui prend quelques secondes, un simple connexion sur https://mega.co.nz et un message apparaît dans votre navigateur pour vous proposer d'envoyer des fichiers sur Internet, soit en les choisissant sur son disque dur, soit en les déposant tout simplement sur la fenêtre ! Et c'est tout. Toute la force de Mega versus Megaupload, c'est que les données (50 Go gratuitement, plus en payant) qui y sont stockées sont cryptées, avec une clef très forte de 2048 bits. Si une telle sécurité peut être levée par des algorythmes puissants en quelques minutes, il faudrait des mois voire des années pour faire sauter les verrous des millions de comptes qui ne manqueront pas d'être créés dans les prochains jours sur Mega. Or, c'est là que réside le truc de Kim Dotcom : Si les données sont cryptées, et que Mega n'en détient pas le code, seul l'utilisateur du compte, Mega ne peut être accusé de complicité de piratage. Et, en théorie, la surveillance des dossiers d'utilisateurs, voire leur dévérouillage, ne pourra se faire que sur réquisition judiciaire. Un sacré casse-tête pour les gendarmes du Net.
"En utilisant Mega, vous dites non à ceux qui veulent tout savoir de vous. Vous dites non aux gouvernements qui veulent vous épier. Vous dites oui à la liberté d'Internet et au droit à la vie privée" a martelé Kim Dotcom lors de sa conférence de presse de lancement de Mega ce week-end.
A voir (ci-dessous), avant que Kim Dotcom, qui vit en Nouvelle-Zélande, ne soit extradé aux Etats-Unis : on en parle...
La conférence de presse de Kim Dotcom annonçant le lancement de Mega, ce week-end.