Fitch relève la note de la Grèce

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Par Laure De Charette Modifié le 15 mai 2013 à 2h37

Et si la Grèce sortait déjà du tunnel ? Pas vraiment si l'on regarde les chiffres du chômage, qui dépasse les 27%, du revenu moyen disponible, qui a baissé d'un tiers en six ans, et de la dette, qui représente encore 160% du PIB. Mais après Standard & Poor's en décembre, c'est désormais l'agence de notation Fitch qui a choisi de relever hier la note de la dette souveraine grecque à long terme de CCC à B- avec une perspective stable, même si elle reste en catégorie spéculative. Pourquoi ce léger mieux ?

L'agence de notation estime que l'économie grecque est en train de se rééquilibrer et que le déficit budgétaire cesse de se creuser. Bref, les objectifs budgétaires pour 2013 et 2014 devraient être atteints. Résultat, le risque de voir le pays sortir de l'euro s'amoindrit. Cela méritait une note meilleure, à défaut d'être bonne !

Fitch n'est pas la seule à voir un inversement de tendance en Grèce. Il y a deux semaines, la Commission européenne estimait que le pays pourrait connaître à nouveau de la croissance, un modeste +0,6% en 2014, après six ans de récession, et que son déficit public passerait sous la barre fatidique des 3% du PIB l'année prochaine, à 2,6%. Parallèlement, certains analystes estiment que les exportations devraient commencer à reprendre et les importations baisser.

Le gouvernement grec espère à présent que ces prévisions moins sombres que celles des derniers mois puissent redonner confiance aux investisseurs, afin que le pays puisse notamment emprunter sur les marchés à un taux moindre que l'actuel, de l'ordre de 4%, et surtout qu'il puisse avoir à nouveau accès aux marchés pour des emprunts à long terme, ce qui lui est interdit depuis 2010. Il sortirait ainsi de la dépendance vis-à-vis des emprunts souscris auprès de la troïka.

Le 13 mai, les ministres des Finances de la zone euro ont à nouveau accepté de prêter 7,5 milliards d'euros à la Grèce. En échange, la Grèce doit réformer son système de collecte des impôts, libéraliser certaines professions et réformer sa fonction publique.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.