La note de la France une fois de plus dégradée par Moody’s

Cropped Favicon Economi Matin.jpg
Par Aurélien Delacroix Modifié le 20 septembre 2015 à 18h09
Shutterstock 267878483
@shutter - © Economie Matin
3,8%Le déficit public de la France sera de 3,8% du PIB en 2015.

Alors que le gouvernement ne cesse de valoriser sa politique économique, en annonçant un mirobolant taux de croissance de 1,5% pour 2016, l'agence de notation Moody's a calmé les esprits en dégradant la note souveraine de la France.

En passant de Aa1 à Aa2, la France se retrouve au niveau du Qatar, derrière l'Allemagne et son triple A, ou le Royaume-Uni (noté Aa1). On a vu mieux, surtout en cette période de reprise… mais c'est justement ce qui coince pour Moody's.

Croissance

L'agence estime en effet que la croissance française est trop engourdie. « La reprise économique en cours en France s’est avérée sensiblement plus lente », explique l'agence. Et malheureusement pour le pays, la croissance restera lente comparée aux reprises qui ont poussé l'Hexagone lors des précédentes décennies. De fait, Moody's a la certitude que « la croissance économique tricolore va rester faible sur le moyen terme ».

Politique

Les raisons de la faiblesse de la croissance sont connues, rappelle l'agence très libérale. Les contraintes institutionnelles et politiques sont problématiques, comme on l'a vu lors de la discussion sur le projet de loi Macron que le gouvernement a fait passer avec en force.

Ces rigidités sont cependant contrebalancées par plusieurs atouts : l'économie diversifiée du pays, sa démographie « favorable », ou encore son excellente solvabilité. De plus, Moody's a placé la note de la France dans une perspective « stable » : elle ne devrait donc plus évoluer d'ici les prochaines élections présidentielles.

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Cropped Favicon Economi Matin.jpg

De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.