Coronavirus : combien de Français contaminés pour chaque région ?

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Par Perrine de Robien Modifié le 21 avril 2020 à 15h52
Coronavirus Contamination France Regions
@shutter - © Economie Matin
5,8%5,8% des Français ont été infectés par le COVID-19.

Une étude publiée le 21 avril 2020 permet de savoir, région par région, le nombre de personnes infectées par le COVID-19. Elle dévoile d’importantes disparités entre les régions et un taux encore trop faible pour atteindre une immunité de groupe.

Des taux très bas en Bretagne, Normandie et Nouvelle-Aquitaine

Publiée le mardi 21 avril 2020, une étude de l’Institut Pasteur réalisée en collaboration avec l’agence sanitaire santé publique France et l’Inserm nous apprend que 5,8% des Français ont été infectés par le COVID-19. Ce taux représente un peu plus de 3,8 millions de personnes. Cependant, il ne s’agit que d’une moyenne nationale ; en réalité, il existe des disparités entre les régions.

Ainsi, la Bretagne, la Normandie ou encore la Nouvelle-Aquitaine font partie des régions les plus épargnées, alors même qu’elles ont accueilli des citadins venus s’y réfugier pendant le confinement. En Normandie, le taux d’infection atteint 2,6%, en Bretagne il descend à 1,8% et 1,4% en Nouvelle-Aquitaine. Finalement, l'arrivée des Parisiens en province n'aura pas eu pour effet de faire flamber le nombre de cas...

Pas de quoi faire une immunité de groupe

Il faut compter cinq fois plus d’infections en Île-de-France et le Grand-Est. Avec, respectivement, 12,3% de la population infectée (plus de 1,5 million d’habitants) et 11,8% (650.300 habitants). Viennent ensuite les Hauts-de-France avec un taux de 6,1% et la Bourgogne-Franche-Comté avec 5,7%. Le Centre-Val de Loire et l’Occitanie atteignent toutes les deux 3,1%, la PACA 3,4% et 4,4% pour la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Globalement, ces chiffres ne sont pas suffisants pour atteindre l’immunité collective. Selon Simon Cauchez, principal auteur de l’étude, il faudrait en effet atteindre 70% « pour pouvoir faire une sortie du confinement sans problème ». En effet, sans vaccin - dont la mise sur le marché pourrait avoir lieu au mieux dans 12 à 18 mois -, « seule l'immunité de groupe sera insuffisante pour éviter une seconde vague à la fin de l'épidémie ».

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Journaliste spécialisée dans la santé et l'économie.