C’est dans le quotidien Libération que le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a choisi de détailler le financement des premières mesures de son plan climat.
Un plan pour les plus modestes
Le 6 juillet, Nicolas Hulot avait présenté son plan climat. Las, il manquait quelques détails, notamment sur l’aspect budgétaire, qu’il avait promis de révéler à la rentrée. C’est désormais chose faite, dans une grande interview à Libération.
Le ministre de la Transition écologique et solidaire évoque notamment un « paquet solidarité climatique », censé permettre à tous les Français, et en priorité aux plus modestes, de participer à la lutte contre le changement climatique et la pollution de l’air.
Son pack comporte quatre mesures phares : première mesure, la prime à la conversion des véhicules. A partir de 2018, la prime de 500 euros à 1 000 euros sera versée à tous les Français propriétaires de véhicules essence d’avant 1997 ou diesel d’avant 2001 qui veulent passer d’un vieux véhicule polluant à une voiture thermique à faible émission de CO2, et non plus seulement aux ménages à revenus modestes.
La prime s’appliquera aux véhicules neufs mais aussi aux voitures d’occasion récentes. D’après Nicolas Hulot, plus de 100 000 véhicules pourraient être concernés en 2018.
En outre, un nouveau malus automobile, c’est-à-dire une taxe sur l’achat des véhicules neufs les plus émetteurs de CO2, s’appliquera désormais aux véhicules émettant plus de 120 gCO2/km, contre 127 gCO2/km aujourd’hui.
Une politique "ambitieuse"
Deuxième mesure, le «chèque énergie» : 4 millions de ménages aux revenus très bas seront aidés de manière désormais automatique pour payer leur facture d’énergie (gaz, électricité, fioul, bois…). Le montant moyen sera de 150 euros environ, et il passera à 200 euros par an en moyenne dès 2019.
Troisième point : le crédit d’impôt pour la transition énergétique (Cite), qui permet de financer notamment des travaux d’isolation dans les logements, se transformera en prime à partir de 2019, versée dès que les travaux seront achevés, de sorte que les ménages modestes n’auront pas à attendre de longs mois que le crédit d’impôt soit versé.
Enfin, les «certificats d’économie d’énergie» seront utilisés « pour donner un coup de pouce au changement de chaudière au fioul ». Les ménages aux moyens les plus modestes qui veulent passer aux énergies renouvelables, comme le bois ou les pompes à chaleur, recevront une aide pouvant aller jusqu’à 3 000 euros.
Au global, Nicolas Hulot assure que « sur le quinquennat, je suis confiant dans le fait que nous engageons une politique ambitieuse ».